Hans-Dietrich Genscher à Prague, vingt ans après l’épisode de la Prager Botschaft

Hans-Dietrich Genscher (à droite) à Prague, vingt ans après l’épisode de la Prager Botschaft, photo: Christian Rühmkorf

Le 30 septembre 1989, il était à Prague, sur le balcon de l’ambassade de la RFA qui porte désormais son nom, pour une annonce qui a marqué l’histoire. Alors ministre des Affaires étrangères de la RFA, il annonçait aux centaines de citoyens est-allemands réfugiés dans l’enceinte de l’ambassade qu’ils allaient pouvoir partir à l’Ouest. Vingt ans plus tard, Hans-Dietrich Genscher est revenu à Prague pour paticiper aux événements organisés pour célébrer cet anniversaire:

Hans-Dietrich Genscher  (à droite) à Prague,  vingt ans après l’épisode de la Prager Botschaft,  photo: Christian Rühmkorf
« Quand vous faîtes de la politique pendant de longues années, il y a des bas et des hauts. Mais il y a aussi des moments qui ne sont ni bas ni hauts et qui vous marquent à jamais. C’est ça que je ressens, pour moi cela reste un jour inoubliable. Si vous pouvez prendre part à un tel moment, vous serez éternellement reconnaissant et humble. »

Hans-Dietrich Genscher | Photo: Archives de Radio Prague Int.
« Vous êtes debout en haut sur le balcon, vous êtes venu en avion et vous savez que vous repartirez en avion et en bas il y a des gens devant vous qui ont tout abandonné. Je sais ce que c’est, je l’ai vécu moi-même en 1952. On ne sait pas comment ça va finir, si ça va se terminer ou prendre une mauvaise tournure. Et là vous avez un grand respect pour ces gens. Il n’ya pas de sentiment de triomphe à ce moment-là, il y a de la reconnaissance, de l’humilité et une immense joie. C’est beau en politique quand on peut participer à des bonnes choses. »

Photo: CTK
Après l’annonce de M. Genscher, les réfugiés est-allemands avaient rejoint la gare de Libeň à Prague pour embarquer dans 23 trains qui les ont emmenés vers l’Ouest. A l’occasion de cet anniversaire, un « train de la liberté » est parti de cette même gare, avec à son bord d’anciens réfugiés de l’ambassade et des jeunes nés après 1989, pour refaire le même parcours, de Prague à Hof, en Bavière.