Hausse du chômage à 3,4 % en avril
De manière prévisible en raison de la crise sanitaire, le chômage a augmenté en avril pour atteindre 3,4% : 52 995 nouvelles personnes ont pointé au Bureau du travail en Tchéquie, portant le nombre total de chômeurs à 254 040, soit 28 400 personnes sans emploi de plus par rapport au mois de mars, a annoncé lundi la ministre du Travail et des Affaires sociales Jana Maláčová (ČSSD).
D'après une enquête de la Chambre d'économie réalisée parmi 796 membres entre le 21 et le 23 avril, plus de la moitié des entreprises tchèques n'a toutefois pour l'heure licencié aucun employé et ne prévoit d'ailleurs pas de le faire : 71% des entreprises de construction envisagent les mois à venir de cette façon, contre 28% des entreprises dans le domaine de la restauration.
« Les chiffres sont pour l'instant corrects, mais cela ne signifie pas que nous devions nous réjouir... Les prochaines semaines montreront dans quelle mesure le nombre de personnes sans emploi peut augmenter. Le moment-clé sera la fin du mois de mai et le début du mois de juin, » a déclaré Jana Maláčová.
Le président de la centrale syndicale ČMKOS Josef Středula s'attend pour sa part aux conséquences de la crise sur l'emploi au cours de l'été à venir.
Le ministère du Travail et des Affaires sociales a lancé début avril Antivirus, un programme pour la protection de l’emploi dans le cadre duquel les entreprises confrontées à des difficultés conjoncturelles peuvent demander une aide à l’Etat pour le versement des salaires à leurs employés. Ce dispositif doit permettre aux sociétés de faire face ralentissement de l’économie causé par la crise du coronavirus. Egalement présenté comme un système de chômage partiel, ce dispositif de « Kurzarbeit », déjà présenté à plusieurs reprises par le passé, est instauré pour la première fois en République tchèque.
Dans ce programme, le ministère a estimé une hausse du chômage jusqu'à 5% en lien avec la crise du coronavirus, alors que la Tchéquie affichait depuis plusieurs années un des taux de chômage les plus bas, voire le plus bas de l'Union européenne.