Il y a dix ans, la loi de lustration

Il y a dix ans, entrait en vigueur, en République tchèque, la fameuse loi dite de lustration, destinée à protéger les nouvelles institutions démocratiques de l'Etat contre les anciens agents de la police communiste et leurs partisans. La loi définissait les conditions que devaient remplir les responsables d'organes administratifs comme la justice, l'armée, voire des institutions névralgiques comme les médias et la banque nationale. Elle interdisait ces fonctions à quiconque ayant, avant novembre 1989, servi dans les services de sécurité, s'étant impliqué dans la gestion des comités régionaux du parti, les milices populaires ou ayant étudié, ne serait-ce que trois mois dans les établissements du KGB.

Initialement la loi devait rester en vigueur cinq ans, mais elle a été prorogée de quatre ans en octobre 1995. A la fin de l'an dernier, elle a été encore prorogée. Cette loi, critiquée dès le début, notamment par le Conseil de l'Europe, ne s'est pas révélée complètement hermétique. Pas plus loin que le mois de juin dernier, le ministère de l'Intérieur découvrait 100 certificats négatifs de lustration attribués à des responsables ne remplissant pas les conditions.

Auteur: Omar Mounir
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