La Bohême et le pain d'épices
Presque tout le monde connaît le goût du pain d'épices. Surtout en décembre, on en trouve partout à profusion, fourré au miel ou à la confiture, simple ou enrobé de chocolat, mais toujours très bon. Dans le temps, cette friandise n'était pas aussi sophistiquée.
Pendant les guerres hussites, au XVe siècle, le pain d'épices perd un peu sur le marché. Faisant partie des produits de luxe, il ne convient pas à la doctrine hussite. L'idéologie des hussites était d'ailleurs très proche du communisme, après le coup d'état de 1948. L'époque hussite n'a apporté que misère et destruction au peuple tchèque.
Ce n'est qu'au XVIIIe siècle que le pain d'épices devient un produit commun, accessible à toutes les couches sociales. Et alors, c'est ainsi que le couvreur Jenicek peut acheter à la kermesse un coeur en pain d'épices pour sa bien aimée. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, la production de pain d'épices diminue pour laisser la place aux confiseurs, métier qui se développe de plus en plus. Cela ne veut pas dire que le pain d'épice disparaît, seulement la production de ce seul article. Il est plus associé à la production des confiseurs. Les ateliers orientés uniquement sur la production du pain d'épices disparaissent au début du XXe siècle. Le pain d'épices le plus connu en Bohême est celui de Pardubice, ville de Bohême de l'est, renommée entre autre grâce au fameux steeple-chase « Velka Pardubicka ».