La crise sanitaire entraîne la hausse des prix alimentaires

Photo illustrative: Pixabay, CC0

Comme ailleurs, la crise sanitaire a entraîné la hausse des prix alimentaires en République tchèque. En cause, l'épidémie qui a bouleversé le commerce mondial, le manque de main d’œuvre pour la récolte et la part beaucoup plus importante des importations.

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Selon les derniers chiffres de l'Office tchèque des statistiques, l'an dernier le kilo de rôti porc coûtait 125 couronnes, aujourd'hui il s'élève à 150 couronnes. Dans les supermarchés, fruits, légumes, riz et autres denrées non-périssables ont également vu leurs prix flamber.

« Certains types de fruits et légumes ne sont produits qu'en Italie et en Espagne. Ces pays fournissent actuellement essentiellement les consommateurs locaux et les exportations se sont réduites. C'est une des raisons de la hausse des fruits et légumes, » selon la porte-parole de la chaîne de distribution Billa.

Par exemple, pêches et fraises sont importées d'Espagne, tandis que pommes, poires ou abricots d'Italie, deux pays fortement touchés par la pandémie. La baisse du cours de la couronne, qui contribue à l'augmentation du prix des importations, contribue également à la hausse des prix alimentaires.

« Pour certains produits concrets, les prix peuvent augmenter : par exemple, les courgettes, carottes et dans le cas des fruits les kiwis et les agrumes. En cause, la hausse de la demande dans toute l'Europe, et la situation actuelle en Italie et en Espagne, » selon le porte-parole de la chaîne de distribution Penny Market.

Celle-ci ne concerne évidemment pas uniquement la République tchèque, puisque le prix des denrées non-périssables et à la base de nombreux autres produits, comme le riz ou le blé, augmente également dans le monde entier. Le prix du riz est d'ailleurs le plus haut sur les marchés des commodités depuis 2011.

Du côté des importateurs tchèques, on note également la difficulté à trouver certaines de ces denrées non-périssables, en raison l'interdiction d'exportation de certains gouvernements comme la Birmanie, le Vietnam et la Russie.

La hausse des prix ne devrait pas s'arrêter là selon les professionnels du secteur : « Le prix de la plupart des produits alimentaires va continuer. Les marchés vont connaître une légère récession. A l'heure actuelle, le prix des légumes augmentent tout particulièrement. Or, on s'attend à une nouvelle période de sécheresse cette année, ce qui va provoquer une nouvelle flambée des prix des produits agricoles, » prédit ainsi le gérant du magasin alimentaire en ligne, Beru.to.

Selon l'Office tchèque des statistiques, la hausse des prix alimentaires est la raison essentielle de l'augmentation de 3,4% des prix à la consommation en mars dernier.