La pandémie a modifié certaines habitudes alimentaires des Tchèques
Selon une enquête réalisée par l'Académie des sciences tchèque, la pandémie de Covid-19 a modifié certaines habitudes alimentaires des Tchèques, notamment chez les personnes en situation de précarité financière.
En 2021, 52 % des ménages tchèques ont cultivé leurs propres produits alimentaires, soit une augmentation de 8 % par rapport à l'année précédente. C'est ce qui ressort d'une enquête réalisée par l'Académie des sciences tchèque sur l'attitude des gens vis-à-vis de leur alimentation nourriture pendant la pandémie de Covid-19. Toutefois, seuls 17 % des plus de 500 personnes interrogées ont estimé que ces activités couvraient une part importante de leur consommation.
Pour quelque 83 % des personnes interrogées, la pandémie n’a pas, selon leurs dires, modifié de manière significative leur manière d’envisager leur alimentation. Toutefois, le nombre de personnes s'inquiétant d'un manque de nourriture pour répondre à leurs besoins alimentaires, y compris les régimes spéciaux, en raison de l'insécurité financière a augmenté. En 2020, 23 % des personnes interrogées exprimaient une inquiétude, contre 36 % l'an dernier.
18 % des personnes ont connu un déficit alimentaire en raison d'une mauvaise situation financière. 28 % des ménages ont subi une baisse de revenus en lien avec la pandémie, soit une augmentation de 11 % par rapport à l'année précédente. L'enquête a également montré que dans le but d'économiser de l'argent, les gens étaient plus enclins à planifier leurs menus, à faire des réserves et à surveiller les produits à prix réduits. Les inscriptions aux banques alimentaires ont également augmenté.
L'enquête s'est également intéressée aux changements dans les habitudes d’achat : ainsi 17 % des personnes interrogées ont acheté moins de poisson l'année dernière, 16 % ont réduit leurs achats d'alcool et 13 % leurs achats de sucreries. 10 % des personnes interrogées ont consommé moins de fruits et légumes.
L'enquête a également montré que 56 % des personnes consommaient quotidiennement des produits de boulangerie, tandis que 35 % des personnes consommaient des fruits et légumes frais et 27 % des personnes interrogées en consommaient quatre à six fois par semaine. Les représentants de l'Académie des sciences ont souligné qu'une consommation aussi faible de fruits et légumes ne répondait pas aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé selon laquelle les gens devraient manger au moins 400 grammes de fruits et légumes par jour.