La République tchèque prend part aux recherches spatiales

Les satellites SWARM, photo: ESA

Ce vendredi prend fin à Prague le 61e Congrès International d’Astronautique. L`intérêt pour cette grande rencontre de tous ceux qui s’intéressent à l’exploration de l’espace, a largement dépassé les prévisions des organisateurs. Ils ne prévoyaient qu’une participation de 2000 personnes mais le nombre de participants a finalement atteint 2800. Parmi eux il y avait, entre autres, les délégués de toutes les principales agences spatiales du monde dont la NASA des Etats-Unis, la JAXA du Japon, la ROSKOSMOS de Russie et aussi des agences de Chine et d’Inde. D’autres participants ont représenté des groupes industriels et des universités.

Photo: CTK
« L’espace au service de l’humanité et de l’exploration » - tel a été le thème principal de ce congrès. Les participants se sont penchés sur l’état actuel et l’avenir de l’exploration du cosmos mais aussi sur le rapport entre l’espace et la Terre qui se reflète entre autres sur le climat terrestre, la montée du niveau des océans etc. Le congrès a permis aux chercheurs et aux décideurs de nouer des contacts directs entre eux. Un des autres thèmes du congrès a été l’utilisation et l’application des résultats des recherches spatiales dans la vie sur la Terre. Dans ce domaine, un certain rôle est joué également par la République tchèque. Selon Jan Kolář, professeur de l’Université Charles et directeur de l’Office cosmique tchèque, le fait que la Fédération internationale d’astronautique ait choisi Prague pour y organiser son congrès est en soi une forme de reconnaissance des résultats du travail de nos chercheurs :

Jan Kolář
« Nous pouvons certainement citer d’ores et déjà les expériences achevées ou celles dont la réalisation est en cours. J’ai à l’esprit les expériences spatiales réalisées à bord de satellites artificiels. Dans ce domaine la République tchèque s’est fait remarquer surtout par ses recherches concernant la magnétosphère et l’ionosphère, c’est-à-dire l’environnement immédiat de la Terre, ainsi que les recherches concernant le Soleil. Grâce à un concours de circonstances ces deux domaines de recherches sont étroitement liés avec la problématique du climat. »

D’après Jan Kolář, les chercheurs tchèques ont déjà participé au programme spatial réalisé à l’aide du satellite européen PROBA 2 lancé il y a quelques années et leurs activités continuent :

Les satellites SWARM,  photo: ESA
« Actuellement se poursuit le travail sur une grande expérience qui sera réalisée à l’aide d’un satellite aux environs immédiats de la Terre. Le satellite s’appelle SWARM et il a été lancé par l’Agence cosmique européenne. La République tchèque y contribue par la mise au point d’un appareil appelé microaccéléromètre. C’est un appareil capable de mesurer d’infimes changements de vitesse du satellite sur l’orbite. Ces données sont très importantes afin que nous puissions localiser le satellite et déterminer son orientation. »

D’après l’Agence spatiale européenne l’objectif de la mission SWARM est de procéder à l’étude la plus complète et jamais entreprise du champ géomagnétique terrestre et de son évolution dans le temps. Elle permettra d’améliorer notre connaissance du système terrestre en apportant un nouvel éclairage sur l’évolution de son climat et sur les processus qui se déroulent à l’intérieur du globe.