La sécheresse persistante a des conséquences négatives sur les récoltes

Photo : Barbora Kmentová

Alors que les dernières prévisions météorologiques tablent sur encore une quinzaine de jours de canicule, les agriculteurs et les cultivateurs de fruits et de légumes s’inquiètent déjà des conséquences négatives que cette sécheresse inhabituelle aura sur la récolte de cette année.

Photo : Barbora Kmentová
La République tchèque fait face à sa plus grande sécheresse depuis plus d’une dizaine d’années. Depuis le début de l’année, les précipitations n’ont représenté que le tiers de ce qui tombe habituellement. Sur l’ensemble du territoire, la terre est asséchée jusqu’à 20 cm de profondeur, exceptées les zones de montagne.

Les températures caniculaires qui touchent le pays depuis le début de l’été n’ont de loin pas arrangé les choses. D’ores et déjà, il est clair pour les cultivateurs tchèques de fruits et de légumes qu’ils vont devoir faire face à des pertes à hauteur de 30% de profit, l’équivalent de 600 millions de couronnes. Les éleveurs de bétail, eux, commencent à craindre d’un manque important de fourrage pour l’hiver prochain.

Photo : Irena Šarounová,  ČRo
Au pays de la bière, la sécheresse peut avoir des conséquences déplaisantes pour les consommateurs de ce breuvage doré. La canicule a commencé à détruire en partie la récolte de houblon. Selon des estimations de l’Union des producteurs de houblon de République tchèque, la récolte 2015 pourrait tourner autour de 4 500 tonnes. Si celles-ci s’avéraient exactes, cela représenterait un quart de moins que l’an passé où 6 200 tonnes avaient été récoltées.

En Moravie du Sud par exemple, la récolte d’oignons est pratiquement inexistante cette année, alors même que les plantations représentent environ 1 500 hectares, soit plus que n’importe quel autre légume dans la région. D’ailleurs, la République tchèque a déjà commencé à importer des oignons pour répondre à la demande. La sécheresse touche aussi la récolte de pommes de terre, une des bases de la cuisine tchèque, comme dans de nombreux autres pays. Les cultivateurs devraient en récolter entre 20 et 30% de moins que d’ordinaire.

Photo : Radio Prague
Les céréales, elles, par contre, se portent bien. Mais elles tendent à mobiliser davantage les sapeurs-pompiers. En effet, ces dernières semaines, on ne compte plus les incendies dans les champs et les bois.

D’ores et déjà, l’Association des fermiers tchèques a demandé au gouvernement 750 millions de couronnes d’aide en raison de la sécheresse.