La presse tchèque de ce vendredi réserve une grande place à la seconde investiture de George Bush et au discours qu'il a prononcé à cette occasion. Alena Gebertova l'a lue pour vous.
George W. Bush, photo: CTK
Le quotidien Lidove noviny consacre à l'événement trois pages entières. Outre la description de la cérémonie et de grandes photos, on y trouve quelques analyses prudentes se rapportant au nouveau cabinet américain appelé par le journal « gouvernement des fidèles », ainsi qu'au discours d'investiture de Bush. A l'image d'autres médias tchèques, LN fait à ce propos état de la fréquence du mot « liberté » et de l'omission du mot « terrorisme ». Le journal soulève, aussi, la question de savoir si le président tchèque, Vaclav Klaus, qui s'était déjà rendu à plusieurs reprises aux Etats-Unis, mais jamais à titre officiel, sera, enfin, reçu à la Maison blanche.
George W. Bush avec son épouse Laura, photo: CTK
« La liberté. Tel était le mot clé du discours d'investiture de George Bush qui affirmait vouloir proliférer la liberté dans les coins les plus sombres du monde », note également MfDdnes. « Qu'attendez-vous de Bush ?», a en outre demandé le quotidien le plus lu dans le pays, à plusieurs personnalités tchèques. Si les opinions sont polarisées, la majorité des sondés espèrent tout de même la stabilisation de la situation au Proche-Orient et la consolidation des rapports avec les partenaires européens. « J'aime bien la politique du président américain. J'espère fermement qu'il continue à lutter contre le terrorisme... », affirme le nouveau président du Sénat, Premysl Sobotka. Le chef de la diplomatie, Cyril Svoboda, souhaite que la fermeté et les idéaux de liberté guident Bush au cours de son second mandat. En revanche, Petr Fejk, directeur du Jardin zoologique de Prague, craint « l'influence de Bush sur les événements dans le monde et les retombées graves de sa communication avec le monde arabe... »
« Vers le même but, mais d'une autre manière ? » titre un commentaire dans Hospodarske noviny de la plume d'Adam Cerny, dont je cite : «...Dès que les armes de destruction massive n'ont pas été retrouvées en Irak, la Maison blanche a opté pour une nouvelle rhétorique, celle de la lutte contre les régimes despotiques. Son contenu donne dorénavant à réfléchir aux dirigeants d'Arabie Saoudite et d'autres pays du Proche et du Moyen-Orient avec lesquels les Etats-Unis n'avaient pas de liens de valeurs partagées, il est vrai, mais ceux de « realpolitique ».
