La Tchéquie souhaite obtenir un siège de membre non-permanent au conseil de sécurité de l'ONU en 2008
Le chef de la diplomatie tchèque, Cyril Svoboda, dans un discours prononcé ce jeudi lors de la 59ème Assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies, a indiqué que son pays se portait officiellement candidat pour devenir membre non-permanent au Conseil de sécurité en 2008-2009. Il a également plaidé pour une réforme de l'ONU.
Dans un discours tenu pour la première fois au siège de New York en tant que représentant d'un pays de l'UE, Cyril Svoboda a affirmé qu'il était grand temps de modifier quelque peu le fonctionnement de cette institution née à la fin de la Deuxième Guerre mondiale:
« La configuration actuelle de l'ONU correspond à une image du monde divisé entre vainqueurs et vaincus à la fin du Deuxième conflit mondial. Notre but est que le processus de décision au sein de l'ONU, et cela concerne le Conseil de sécurité, reflète la réalité du monde tel qu'il est aujourd'hui, soixante ans après laguerre .»
Le Conseil de sécurité devrait, selon le ministre tchèque, faire l'objet de changements dans sa composition. L'Allemagne, le Japon, ainsi que trois pays représentant respectivement l'Afrique, l'Asie, et l'Amérique latine devraient devenir membres permanents de ce Conseil, et disposer ainsi du droit de veto:
« L'Allemagne, car c'est le plus grand pays d'Europe, un pays démocratique qui joue un rôle primordial sur le continent européen. Aujourd'hui, on ne regarde plus l'Allemagne de la même manière qu'avant. Ce n'est plus un Etat menaçant mais un Etat qui peut agir positivement sur la résolution des problèmes de notre monde contemporain. »
Cyril Svoboda a en outre fait part de ses craintes quant au développement et à la modification de la stratégie du terrorisme international. « Personne ne peut rester neutre dans la lutte contre le terrorisme » a-t-il déclaré, en ajoutant que l'ONU devait combattre ce fléau à l'échelle mondiale, sur tous les continents.
Avant de conclure, en répétant que la priorité de la politique tchèque était le respect des droits de l'Homme et des libertés fondamentales, le chef de la diplomatie tchèque a émis le souhait que Prague fasse partie des membres non-permanents du Conseil de sécurité pour la période 2008-2009.