La vérité aux malades
Les médecins pourront enfin, en République tchèque, dire la vérité à leurs patients. La raison en est que Prague est sur le point d'adhérer à une convention internationale qui renforce la protection du malade.
Les médecins pourront enfin, en République tchèque, dire la vérité à leurs patients. La raison en est que Prague est sur le point d'adhérer à une convention internationale qui renforce la protection du malade. En première page, le quotidien Lidové noviny annonce ceci : "C'est bientôt que vous allez malheureusement mourir". Et d'ajouter, cette phrase, le médecin tchèque va pouvoir bientôt la dire à son malade souffrant de maladie incurable. La procédure de ratification de cette convention, selon laquelle le patient à le droit de savoir ce qu'il en est de son état physique, est pratiquement arrivée à son terme, étant déjà au stade de la paraphe du président de la République.
Jusqu'à présent, cette question n'était régie par aucun texte en Tchéquie, relevait du libre arbitre du médecin, qui pouvait ou non, dire la vérité au malade, et donc du secret médical. Bien entendu ce projet aurait pu être matières à débat. Et s'il n'en fut rien, c'est parce que la fameuse convention était soumise aux députés au milieu d'une série d'autres conventions intéressant notamment le clonage et la bioéthique. En somme ce projet est passé sur la pointe des pieds.
Un autre empêchement pour les médecins, le ministère de la Santé tchèque n'est pas décidé à autoriser les praticiens à faire des tests de dépistage avant une opération chirurgicale. Les tests, les médecins devront continuer à les faire au noir, notamment dans le cas de femmes enceintes et de patients appartenant à des groupes sociaux suspects comme les toxicomanes.