L'adoption d'enfants va être simplifiée
Une procédure d'adoption rendue plus rapide et des moyens financiers supplémentaires pour les parents adoptifs, telles sont les deux mesures principales de l'amendement qui a été approuvé par les députés tchèques ce mardi.
Les changements apportés par l'amendement, et qui doivent cependant encore être approuvés par le Sénat, répondent à des demandes depuis longtemps exprimées notamment par des associations pour l'enfance, pour que les enfants dans le besoin trouvent au plus vite des familles d'adoption : concrètement, les tribunaux devraient s'occuper de trouver ces familles de manière prioritaire et accélérée. La directrice de la fondation Notre enfant, Zuzana Baudysova, a expliqué à Radio Prague à quoi ressemblait la situation en République tchèque :
« Les procédures duraient non pas des mois mais bien des années. Et les enfants attendaient leurs vrais et bons parents de remplacement inutilement en institution, en foyer pour enfants ou dans les services de pédiatrie. »
Pour Zuzana Baudysova, cet amendement est une bonne nouvelle. Cependant, elle déplore les différences qui peuvent exister entre la République tchèque et d'autres pays membres de l'Union européenne, où selon elle le nombre d'enfants placés en institution est singulièrement plus faible :
« J'attendais énormément de l'entrée de la République tchèque dans l'Union européenne, pour que la législation concernant la protection des enfants, la politique familiale, soit un peu plus coordonnée, rassemblée en un seul endroit : Bruxelles. Malheureusement, de tous les postes élus et nommés, la protection de l'enfant et une politique en faveur de la famille ne sont pas du ressort d'une personne ou d'une institution en particulier. Par un concours de circonstances, il se trouve que c'est l'eurocommissaire de la République tchèque, Vladimir Spidla, qui est responsable de la politique sociale, et j'essaye à l'heure actuelle de déterminer dans quelle mesure la protection de l'enfant et la politique en faveur de la famille sont inscrites dans son agenda. »
« L'idéal serait bien sûr que chaque enfant naisse dans une famille, entouré d'amour et de sécurité. Malheureusement, tel n'est pas le cas. Je pense que les parents qui ne remplissent pas leurs devoirs de parents, ne payent pas les pensions alimentaires, ne manifestent aucun intérêt et ont placé leurs enfants en institution, devraient être beaucoup plus rapidement dépossédés de leurs responsabilités parentales et qu'ils ne devraient pas empêcher que ces enfants soient placés dans des familles d'accueil. La condition pour cela, c'est que l'on parle de ces enfants. »
