Le 1er juillet prochain, il y aura un an que le nouveau code de la route sera entré en vigueur.

Il avait institué une petite « révolution », le permis de conduire à points : une chose inconnue jusqu'alors en République tchèque. Quelle est donc la situation sur les routes tchèques, un an après ?

Au début de l'entrée en vigueur du nouveau code de la route, il semblait que les automobilistes tchèques allaient le violer bien moins souvent. En effet, la perspective de la perte du permis de conduire après avoir totalisé douze points pour des infractions en faisait réfléchir beaucoup parmi ceux qu'on appelle souvent « les pirates de la route », ceux qui roulent trop vite, grillent les feux rouges, conduisent sous l'emprise de l'alcool. Cela n'a duré que le temps d'un été, et, très vite, les automobilistes ont repris leurs mauvaises habitudes. D'un autre côté, certaines aberrations sont apparues dans le code de la route version 2006 et pas des moindres.

Ainsi donc, un cycliste qui chutait sur la voie publique, sans que son accident ne nuise à personne, pouvait être passible d'une contravention très élevée, allant jusqu'à près de 2 000 euros. Le stationnement sur un espace réservé aux handicapés était passable d'une forte amende et d'un retrait de permis pour six mois. Beaucoup d'infractions au code de la route étaient sanctionnées d'une manière beaucoup trop rigoureuse, par exemple l'entrée en voiture dans une zone piétonne coûtait deux points à l'automobiliste. La Chambre des députés vient d'adopter un amendement au code de la route qui abolit certaines aberrations, dont celles que nous venons de citer. Si tout se passe comme prévu, que le Sénat adopte rapidement cet amendement et que le président de la République le signe, il devrait entrer en vigueur encore avant la fin du mois d'août. Une nouvelle infraction est, par contre, apparue : le fait de masquer ou de ne pas posséder une plaque d'immatriculation. C'est un stratagème très souvent utilisé par les motocyclistes, surtout les conducteurs de grosses, cylindrées, qui peuvent échapper ainsi aux poursuites pour violation du code de la route. Plus question avec l'amendement, car ils seront passibles d'une forte contravention et même d'un retrait de permis de conduire pour six mois.

Un gros problème n'a pas été résolu : la prise en flagrant délit par un radar automatique d'un conducteur qui dépasse la vitesse autorisée. L'automobiliste s'expose ainsi à une amende, mais aussi à une plus forte sanction, dans le cas d'un dépassement important de la vitesse autorisée avec une perte de points. Le problème réside dans le fait que le radar automatique n'envoie pas dans les plus brefs délais le procès-verbal au coupable présumé de l'infraction, mais beaucoup plus tard. Il peut donc arriver que l'automobiliste arrive au bureau des infractions au code pour régler une infraction et que le préposé lui annonce son retrait de permis. Pourquoi ? Il a totalisé douze points, mais personne ne l'en a informé, car le bureau dispose de douze mois pour le faire. Une aberration du code qui devrait aussi être réglée dans les plus brefs délais.

Moins de morts sur la route avec le nouveau code ? Pas du tout, car les « chauffards » ne le redoutent pas autant qu'on le pensait, par exemple en raison de cette dernière aberration citée. En effet, les dernières statistiques font état du même nombre d'accidents de la route, mais d'un plus grand nombre de victimes !