Le boom de la construction des logements en Tchéquie
Les prix du logement en Tchéquie augmentent d'une vitesse vertigineuse. La construction de nouveaux logements n'a jamais été aussi grande. La fièvre d'achat est incitée par les craintes de ce que deviendront les prix de l'immobilier après l'entrée du pays dans l'Union européenne.
Les Tchèques craignent qu'après l'entrée dans l'Union, les prix de l'immobilier puissent considérablement augmenter. Ils craignent aussi la libération des loyers. De ce fait, l'investissement dans le logement leur paraît en ce moment comme raisonnable et avantageux. D'autant que les taux d'intérêts des hypothèques n'ont jamais été aussi bas. La demande des logements dépasse en ce moment l'offre. Car ceux qui veulent vendre, attendent, dans l'espoir de gagner plus. Tout cela pousse les prix à la hausse. Le marché, ainsi que les firmes de construction, réagissent à cette tendance. Jamais auparavant, les prix des logements, nouveaux ou anciens, n'ont été aussi élevés que cette année. D'après des agents immobiliers, ils peuvent encore augmenter, mais une baisse est à attendre, après 2004.
Déjà aujourd'hui, un logement à Prague coûte plus cher que dans beaucoup de métropoles d'Europe occidentale. Depuis les 6 dernières années, les prix des logements dans des grandes villes ont plus que doublé. Prague détient une primauté. En 1996, un mètre carré se vendait à Prague à 18 000 couronnes, aujourd'hui c'est à 38 000, en moyenne. Les bonnes adresses, au centre historique de Prague et dans des quartiers résidentiels, sont extrêmement chères: un mètre peut coûter plus de 100 000 couronnes.
La demande accrue se reflète aussi dans la construction de nouveaux logements. Cette année, on doit terminer la construction de presque 30 000 logements, ce qui est le plus depuis les dix dernières années. Les grandes firmes de construction telles Skanska ou Metrostav se félicitent: cette année, elles vendent d'un tiers de logements de plus que l'année précédente. Or, les agences immobilières jugent que la demande des nouveaux logements se stabilisera elle-aussi, après 2004. Une baisse considérable n'est cependant pas attendue avant 2008, date d'expiration d'une exception dont la Tchéquie jouira et dans le cadre de laquelle la TVA sur les travaux de construction n'est que de l'ordre de 5%.