« Le caramel salé, c’est bizarre, mais c’est très bon »

Photo: Jan Novák / Gymnázium Nad Kavalírkou

A l’automne dernier, un groupe d’élèves du lycée Pays de Retz à Pornic (en Loire-Atlantique) avait passé une dizaine de jours à Prague dans le cadre d’un échange avec le gymnázium Nad Kavalírkou. Savoir-vivre et politesse obligent, la pareille a donc été rendue avec un séjour récemment des étudiants tchèques en Loire-Atlantique. Financé grâce au partenariat européen Comenius, ce projet d’échanges réciproques doit permettre de découvrir et apprendre à mieux connaître la culture d’un autre pays. Suite à ce voyage dans l’Ouest de la France, trois bachelières pragoises fraîchement diplômées, Bara, Eliška et Tereza sont venues nous raconter leur expérience dans les studios de la radio. Tereza a d’abord expliqué à quelles conclusions le projet « Les jeunes vus par les jeunes » qui a été mené tout au long de l’année scolaire leur a permis d’aboutir.

Photo: Jan Novák / Gymnázium Nad Kavalírkou
Tereza : « Nous avons pu constater que les jeunes Français et les jeunes Tchèques ne sont pas si différents. Il y a quelques petites différences bien sûr. La différence la plus visible, c’est l’organisation relative aux heures de repas. Nous l’avons bien vu en France : les Français dînent tard et mangent beaucoup. Ils ne mangent pas entre les repas et ne prennent pas de choses salées au petit déjeuner. Les autres petites différences concernent l’argent de poche, le théâtre, le cinéma et le temps passé avec la famille. Mais il est possible de trouver tous les résultats sur le site Internet de notre projet. »

Vous évoquez là quelques découvertes et enseignements que vous avez faîtes lors de votre séjour en France à Pornic. Vous y avez passé une douzaine de jours. Quel a été le programme de ce séjour ?

Bara : « Généralement, nous avons travaillé sur le projet et nous avons assisté aux cours. Nous avons fait aussi des visites dans les environs. Nous sommes allés par exemple à Nantes, à Saint-Nazaire, à la Baule et à Guérande. Nous avons participé à une chasse au trésor pour découvrir Pornic. Nous avons essayé certaines activités sportives liées à la mer et à la plage comme par exemple le char à voile. Nous avons passé beaucoup de temps avec nos correspondants français et leurs familles. »

Photo: Jan Novák / Gymnázium Nad Kavalírkou
Quelles sont les choses qui vous ont le plus particulièrement marquées lors de ce séjour ?

Tereza : « Pour moi, l’une des plus grandes découvertes, c’est la cuisine de la région de Bretagne. Ils utilisent vraiment beaucoup de beurre ! Et personnellement, j’ai découvert le caramel salé. C’est bizarre, mais c’est très bon… »

Au-delà de ces découvertes culinaires, qu’avez-vous pensé du lycée et plus généralement de la vie quotidienne de vos amis Français?

Eliška : « Leur lycée est plus moderne que le nôtre. Il est tout neuf et il y a deux fois plus d’étudiants. Et l’école est très bien équipée. Moi-même j’ai beaucoup aimé le CDI (Centre de Documentation et d’Informations) et la machine à café. Et quant à la vie quotidienne, j’ai été surprise que les parents conduisent leurs enfants. Ils ne se déplacent pas seuls, mais c’est peut-être différent dans les villes plus grandes que Pornic… »

Photo: Jan Novák / Gymnázium Nad Kavalírkou
Outre la mer et les activités que vous avez évoquées il y a quelques instants, quelles sont les choses que vous pourriez peut-être envier aux lycéens français ?

Bara : « Je trouve bien qu’ils aient beaucoup de vacances. Ils ont un système de navettes qui les conduisent à l’école chaque matin et avec lesquelles ils reviennent le soir. Certains étudiants tchèques ont apprécié la cantine et les repas. »

Et inversement, quelles sont les choses qui vous ont moins plu ?

Bara : « Je pense que les journées sont trop longues et que les élèves reviennent trop tard à la maison.

Cette expérience et cet échange avec un lycée français vous ont-ils donné envie d’aller en France, par exemple pour un an pour vos études supérieures puisque vous êtes maintenant toutes les trois bachelières ? Comment envisagez-vous la suite de vos études ? La France pourrait-elle être une destination pour ces études ?

Photo: Jan Novák / Gymnázium Nad Kavalírkou
Eliška : « Peut-être, oui. Mon séjour à Pornic était très intéressant. Mais ma priorité est d’abord de passer d’abord par un pays anglophone. Après je pourrais envisager un séjour en France. »

Pourquoi voulez-vous donner la priorité à l’anglais plutôt qu’au français ?

Eliška : « Parce que je suis plus forte en Anglais et que j’aime cette langue. C’est mieux pour moi.