Le Centre d’avertissement antimissile en Tchéquie pourrait être ouvert en 2011
Le Congrès américain a donné son aval au financement de la première étape de la création, en République tchèque, d’un système d’avertissement antimissile. Il semble que cette information diffusée par les médias jeudi dernier, ait pris quelque peu au dépourvu les milieux politiques tchèques. Ce n’est que ce dimanche que le ministre de la Défense Alexandr Vondra a expliqué ce projet dans un débat télévisé.
« C’est un pas qui est important mais il ne s’agit pas d’un élément actif de défense. Ce n’est qu’un élément passif. Cela veut dire que nous disposerons d’un terminal correspondant qui sera contrôlé par des soldats tchèques. Les Américains ne feront que former des soldats tchèques. On ne signera qu’un mémorandum d’entente. Il ne s’agira pas d’un grand accord et le mémorandum ne sera même pas soumis au Parlement. »
Alexandr Vondra était un grand défenseur du projet d’installation d’une station radar américaine en Tchéquie, projet abandonné par l’administration Obama. A ses yeux, le Centre d’avertissement ne peut pas être comparé au radar qui faisait partie de la défense active :
« Je suppose que cela deviendra un des nombreux éléments du système qui sera important mais pas exceptionnel. Je suppose que le financement des deux premières années du fonctionnement du système seront prises en charge par les Américains. C’est aussi la seule nouveauté dans toute cette affaire car le débat sur le Centre d’avertissement a déjà fait l’objet des activités de l’ancien gouvernement Jan Fischer. »Et Alexandr Vondra de rappeler que les anciens ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Jan Kohout et Martin Barták, avaient déjà adopté ce projet des Etats-Unis. S’il y a donc quelque chose de nouveau, c’est que le Congrès américain a libéré deux millions de dollars pour la construction du Centre. Malgré ses préférences évidentes pour le radar, Alexandr Vondra est cependant loin de minimiser l’importance du nouveau projet :
« Notre Etat comme n’importe quel autre Etat a des systèmes de monitoring de la défense anti-aérienne. Il est évidement dans notre intérêt de savoir si un élément ennemi pénètre dans notre espace aérien. Mais comme nous ne disposons pas de satellites, nos systèmes ne sont pas en mesure d’enregistrer si un tel incident se produit dans le Proche ou le Moyen Orient. En ce qui concerne les sources d’informations de nos services de sécurité, c’est donc un élément important et nous serions fous si nous refusions une telle possibilité.»
Pour l’instant les Etats-Unis ne promettent d’assurer le financement du projet qu’entre 2010 et 2012. La suite du financement fera l’objet de négociations mais Alexandr Vondra estime que la République tchèque sera invitée à prendre en charge au moins une partie des frais.