Le chef de la diplomatie tchèque invite les pays des Balkans de l’Ouest à approfondir la coopération régionale
Lubomír Zaorálek a participé, jeudi, à une réunion des ministres des Affaires étrangères de six pays des Balkans de l’Ouest (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Macédoine, Monténégro et Serbie) avec des représentants de la Commission européenne. Le chef de la diplomatie tchèque était présent à Durrës (Albanie) en tant que représentant du pays assurant la présidence du Groupe de Visegrád (République tchèque, Hongrie, Pologne, Slovaquie, aussi appelé V4). La crise migratoire et l’avancement des négociations relatives à l’adhésion des pays de l’ouest des Balkans à l’Union européenne ont constitué les deux thèmes centraux des discussions.
Pour favoriser ce rapprochement, comme il l’a expliqué en Albanie jeudi à ses collègues ministres, et sur la base de l’expérience de la République tchèque au sein du Groupe de Visegrád, Lubomír Zaorálek a rappelé l’importance de la coopération régionale dans le processus d’intégration européenne. Selon lui, le financement de projets communs grâce aux fonds européens doit encourager les pays des Balkans de l’Ouest à approfondir leur coopération à l’échelle locale :
« Ce sont des choses dont ces pays doivent décider eux-mêmes. Je n’ai nullement la volonté de restreindre de quelle que façon que ce soit leur coopération, le format de celle-ci ou le nombre de pays participants. Il y a d’autres pays qui sont intéressés par un dialogue avec les représentants des Balkans. Ce n’est donc pas mon rôle d’intervenir dans ce domaine précis, car il s’agit là du droit de ces pays de décider en toute souveraineté. Une autre chose est de leur tendre la main pour leur proposer de coopérer dans les affaires d’intérêt commun et faire en sorte qu’ils se rapprochent des pays de l’UE. Mais pour le reste, c’est aux pays des Balkans de l’Ouest qu’il appartient de prendre les décisions qui les concernent. »A ce titre, 150 millions d’euros seront versés cette année pour financer différents projets. Mais comme l’a précisé Johannes Hahn, commissaire en charge de la politique régionale et de l’intégration européenne, aucun pays ne recevra de subventions pour un projet uniquement national.