Le conflit au Proche-Orient : la presse tchèque à l'épreuve de l'objectivité
La situation dramatique au Proche-Orient trouve un large écho dans la presse tchèque, tandis que les réactions de la représentation politique se font rares. On note pourtant que le chef de la diplomatie tchèque, Cyril Svoboda, s'est félicité du fait que le document adopté à Bruxelles par les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne et invitant les deux parties du conflit à l'armistice, reconnaisse - sur l'initiative tchèque entre autres - « le droit légitime d'Israel à l'autodéfense ». Les journaux nationaux de ce mardi mettent en outre en relief que la République tchèque est un pays qui prend, traditionnellement, la défense des intérêts israéliens.
Lidove noviny donne la parole au journaliste tchèque Tomas Etzler qui travaille pour la CNN et qui suit la situation à Damas. Il dit : « Les réfugiés libanais son d'accord pour dire que la guerre a augmenté le soutien envers le Hezbollah. Il est à présent défendu même par ceux qui, auparavant, étaient contre lui. Tout le monde est fâché contre Israël, du fait qu'il n'attaque pas les positions du Hezbollah, mais la population civile ».
« Les raids du Hezbollah peuvent atteindre jusqu'à Tel-Aviv », affirme le journal Pravo qui offre une information sur les missiles dont le Hezbollah disposerait. Parlant des récentes négociations diplomatiques à Bruxelles, il fait mention d'une manifestation des Libanais établis en Belgique, devant le bâtiment du Conseil de l'UE et dénonçant « le terrorisme d'Etat » d'Israël.« Dans les tenailles entre le Hamas et le Hezbollah », titre de façon éloquente un commentaire dans l'hebdomadaire « intellectuel » Respekt qui continue : « Israël lutte sur deux fronts et le monde s'interroge : que faire de l'Iran qui dirige tout cela ? »
Tous les journaux tchèques informent également sur les évacuations des ressortissants étrangers du Liban, parmi lesquels des dizaines de Tchèques qui sont déjà revenus dans le pays.