Le festival Afrique en création de retour à Prague après cinq ans d’absence
Après cinq ans de pause et de silence, le festival Afrique en création est enfin de retour. Entre besoin de s’arrêter un temps et les éternels soucis financiers que peuvent rencontrer ce type d’événements, le festival revient pourtant, en version réduite cette année. Mais sa créatrice, Lucie Němečková, espère bien proposer l’an prochain un festival plus complet, digne de ses éditions d’antan. Au micro de Radio Prague, elle est revenue sur les raisons de cette pause de cinq ans.
Cette année, jeudi et vendredi, vous présentez cette version réduite d’Afrique en création, qui en est à sa 11e édition. Vous avez un invité, Léandre-Alain Baker. Pouvez-vous nous le présenter ?
« C’est un auteur qui était déjà venu pour la 5e édition d’Afrique en création. Nous avions alors présenté à la radio sa pièce ‘Les jours se traînent, les nuits aussi’, également publiée aux éditions de l’Institut de théâtre. Cette année, il vient pour trois raisons. D’abord, il sera présent à un débat dans le cadre de la Foire du livre, ce jeudi. Après cette rencontre à Holesovice, on va se déplacer à l’Institut français où sera projeté son dernier film, Les fiancés d’Imilchil. C’est un documentaire joué sur le Festival des fiançailles qui se déroule chaque année au Maroc. Il est né d’une légende qui rappelle l’histoire de Roméo et Juliette de Shakespeare. »Ça, c’est pour la journée de jeudi, mais Léandre-Alain Baker sera encore à Prague vendredi…
« Vendredi, le théâtre indépendant Divadlo bez prken (Le théâtre sans planches) a décidé de monter la pièce ‘Les jours se traînent, les nuits aussi’. C’est la première tchèque de cette pièce qui n’a été présentée ici qu’à la radio. Au théâtre du Rock Café, on va pouvoir découvrir cette histoire par des acteurs tchèques, dans une mise en scène d’Akram Staněk. »
Léandre-Alain Baker est poète, dramaturge, écrivain, cinéaste. C’est vraiment un artiste touche-à-tout…
« C’est souvent le cas avec les auteurs africains qui sont de vrais personnages de la Renaissance qui font plusieurs choses dans divers domaines artistiques. Je pense que cet aspect se reflète d’ailleurs dans son écriture. »
Il y a des passerelles, des ponts entre tous ces domaines…
« Surtout, il y a aussi chez des auteurs comme Koffi Kwahulé, Kossi Efoui ou Léandre-Alain Baker une importante musicalité. Chez Koffi Kwahulé, c’est le jazz, chez Léandre-Alain Baker, c’est plutôt le blues. En outre, Léandre voit très bien des situations par les yeux du cinéaste. Ça aussi, c’est caractéristique pour son écriture. » Retrouvez un entretien avec Léandre-Alain Baker, samedi, dans Culture sans frontières.