Le festival Mene Tekel pour compter et peser les crimes du régime communiste
Le festival international contre les régimes totalitaires, baptisé Mene Tekel, a été inauguré, mardi soir, à Prague. Organisée pour la première fois par la Confédération des prisonniers politiques en collaboration avec la ville de Prague et l'association « L'art sans barrières », il s'agit d'une manifestation qui, jusqu'à dimanche prochain, se donne pour objectif de rappeler l'histoire et les crimes du régime communiste tchécoslovaque.
Comme dans l'Ancien Testament mettant en scène le roi de Babylone, l'appellation Mene Tekel peut donc également être considérée comme un avertissement face aux dangers que représentent les abus de pouvoir, en l'occurrence ceux du régime communiste. C'est pourquoi des dizaines d'expositions, de conférences ou encore de projections de films se tiennent dans le cadre du festival. Membre de la Confédération des prisonniers politiques, Cestimir Cejka estime que l'organisation de cette manifestation est même un devoir vis-à-vis des jeunes générations :
« Les jeunes posent beaucoup de questions auxquelles quelqu'un de normal ne s'attend parfois même pas. C'est pourquoi, il est aujourd'hui indispensable d'informer ces générations de cette partie de notre histoire. Car ce qu'ils en savent aujourd'hui est vraiment très déformé par l'idéologie communiste. »Et puisque Mene Tekel est donc un festival de la mémoire, rappelons qu'entre 1948 et 1989, plus de 260 000 peines d'emprisonnement ont été prononcées pour des motifs politiques et qu'entre 2500 et 3000 personnes sont mortes lors d'arrestations, en prison ou dans des camps de travail forcé.