Le fils de Reinhard Heydrich dément vouloir participer à la rénovation du château de Panenské Břežany

Heider Heydrich

Le fils du "Protecteur" du Reich en Bohême-Moravie, Reinhard Heydrich, a démenti pour Radio Prague vouloir participer à la rénovation du château de la commune de Panenské Břežany, pas loin de Prague, où la famille a habité pendant la Deuxième Guerre mondiale. Le maire de la commune avait laissé entendre que Heider Heydrich souhaitait l’aider à trouver des fonds pour la rénovation, notamment des fonds européens.

Heider Heydrich
Le village de Panenské Břežany a reçu récemment un visiteur peu commun, le fils de Reinhard Heydrich, ancien « Protecteur de Bohême-Moravie ». Heider Heydrich est âgé aujourd'hui de 76 ans et réside en Allemagne. Le maire de Panenské Břežany, Libor Holík, a parlé jeudi à la Radio tchèque des pourparlers apparemment entamés avec Heider Heydrich à propos d’une aide concernant les réparations du château :

« J’ai eu la possibilité d’entrer en négociation avec Heider Heydrich concernant la rénovation du château. Il a proposé une aide sous forme administrative et la possibilité de trouver des fonds par l’entremise de l’Union européenne. Il nous faut différencier le fils du père, car à l’époque où lui et sa famille ont quitté les lieux, il n’avait que dix ans. Il ne connaissait donc pas la signification de la guerre. »

Ce vendredi, nous avons joint Heider Heydrich et il a démenti être impliqué dans ces projets de rénovation du château :

« C’est vrai que je suis venu, mais il s’agissait d’une visite privée, avant tout parce que mon frère est enterré là-bas. J’ai rencontré à cette occasion le maire qui m’a fait part de sa tristesse quant à l’état du bâtiment. Je partage son sentiment, mais je lui ai dit que si quelque chose pouvait être fait, c’était seulement par le propriétaire lui-même.(…) Moi, à mon âge, je n’ai plus de raisons d’aller en Tchéquie. »

Libor Holík et Heider Heydrich
Le maire de la commune, qui aimerait qu’un musée de la Résistance soit créé sur place, a indiqué qu’il avait contacté le propriétaire du château, qui avait accepté le principe d’être aidé dans la recherche de fonds par le fils Heydrich. Libor Holík a précisé qu’il comptait se rendre en Allemagne pour l’en informer.

La contradiction entre les différentes déclarations pourrait être due à la pression médiatique qui s’exerce sur un homme de 76 ans dont l’héritage paternel et les initiales HH sont difficiles à porter. Son père fut l’un des maillons les plus importants de la terreur nazie à laquelle il a collaboré de manière déterminée et déterminante de 1931 jusqu’à 1942 et l’attentat perpétré à Prague par deux parachutistes tchécoslovaques envoyés de Londres. La résidence qu’il a occupée brièvement durant la Deuxième Guerre mondiale a besoin de réparations.