Le modèle social européen vu par Vladimir Spidla
A Bruxelles, théâtre du sommet réunissant les représentants de l'Union européenne et le président américain, George Bush, l'envoyé spécial de Radio Prague qui a suivi l'événement, Gerald Schubert, s'est rendu également auprès de Vladimir Spidla, commissaire européen tchèque.
" D'une part, il y a des pays tels que la Suède qui a une imposition des salaires très élevée et dont la compétitivité est extraordinaire, à l'échelle internationale. La participation des personnes économiquement actives au marché du travail y est probablement la plus élevée en Europe et avec 83 % de ces personnes la Suède se place à la pointe mondiale. D'autre part, il y a des pays dont la Grande-Bretagne qui, comparé à notre pays, a une imposition sur les revenus relativement basse mais qui, dans le même temps, affiche une très haute participation sur le marché du travail, entre 72 et 73 %. Ceci démontre qu'aucune ligne directe entre le taux d'emploi et d'imposition n'existe. Mon opinion personnelle est que la conception européenne doit être édifiée sur la solidarité, qui sera organisée dans une grande mesure à partir des budgets publics. Je suis convaincu qu'il existe un minimum, au-dessous duquel il n'est pas possible d'aller, en ce qui concerne l'imposition des revenus, sans que le modèle social européen n'en soit compromis."