Le mois d'août n'a pas été un mois comme les autres

Devant l'école en Karlin en Prague

Le mois d'août n'a pas été un mois comme les autres, cette année. Il a été marqué par les inondations catastrophiques qui ont meurtri une bonne partie de la République tchèque. Normalement, en cette dernière semaine des grandes vacances, les écoliers et étudiants du secondaire se préparent à la rentrée. A Prague et dans les régions sinistrées, cette rentrée n'aura pas lieu le 1er septembre, comme il est de coutume. La rentrée 2002, c'est le sujet de la Tchéquie au quotidien.

Alain Slivinsky vous présente la vie de tous les jours en Tchéquie. Le mois d'août n'a pas été un mois comme les autres, cette année. Il a été marqué par les inondations catastrophiques qui ont meurtri une bonne partie de la République tchèque. Normalement, en cette dernière semaine des grandes vacances, les écoliers et étudiants du secondaire se préparent à la rentrée. A Prague et dans les régions sinistrées, cette rentrée n'aura pas lieu le 1er septembre, comme il est de coutume. La rentrée 2002, c'est le sujet de la Tchéquie au quotidien.

Devant l'école en Karlin en Prague
La rentrée, c'est un événement, surtout, pour les petits écoliers, ceux qui vont aller pour la première fois en classe. On ne pourrait dire qui est le plus nerveux : le petit bonhomme qui devra vivre une bonne partie de sa journée dans un environnement inconnu, ou la maman ou le papa qui l'accompagneront, pour la première fois, en classe ? Cette année, dans beaucoup de régions, en premier lieu à Prague un grand nombre d'écoliers et d'étudiants ne se rendront pas en classe le 1er septembre... normal puisque c'est un dimanche. Mais ils ne s'y rendront pas non plus le 2, qui serait, normalement le jour de la rentrée des classes. En effet, bon nombre d'écoles pragoises ont souffert des inondations. Au minimum, 64 établissements scolaires, primaires ou secondaires resteront fermés dans la capitale, le jour de la rentrée. Le ministère de l'Education publique a décidé que les directions de ces établissements devront décider, elles-mêmes de l'ouverture ou non des salles de classe. La plupart des écoles, qui se trouvent dans les quartiers les plus touchés de la capitale ou de la République, pensent ouvrir leurs portes le 16 septembre, seulement.

Naturellement, cette prolongation des vacances est une aubaine pour les écoliers. Qui ne voudrait pas, en effet, passer encore quinze jours de grandes vacances ? En fait, il ne s'agit pas de la remise de la rentrée, seulement pour les écoles qui se trouvent dans les régions dévastées. A Prague, la mairie recommande à toutes les écoles secondaires de reporter la rentrée de quinze jours, au moins. La raison ? Les transports en commun, le métro en premier lieu, ont été fortement touchés par les inondations. Il serait donc bon que les plus de 100 000 étudiants du second cycle ne contribuent pas encore à saturer le trafic dans la capitale. Certains établissements ont déjà répondu positivement à la requête de la municipalité. Ils ouvriront leurs portes, le 2 septembre, certes, mais les horaires des classes seront établis pour que les étudiants ne prennent pas les transports en commun, aux heures de pointe. Cela concerne plus de 300 établissements du secondaire. Un quartier, parmi les autres, qui n'a pas été touché, Prague 3, pense reporter, lui aussi, la rentrée, pour ne pas compliquer, encore, la situation dans les transports en commun. Bon nombre d'établissements, pour la même raison, ont choisi de respecter le jour de la rentrée scolaire, mais après la partie officielle, ils enverront leurs écoliers et étudiants en classe d'été... donc en dehors des villes et localités touchées par les inondations, en montagne, à la campagne. Les offres sont nombreuses et devraient être même agréables pour certains établissements, puisque beaucoup d'entreprises offrent leurs centres de repos et de vacances gratuitement, dans le cadre de l'aide aux sinistrés.

Une rentrée scolaire donc perturbée par les inondations catastrophiques de ce mois d'août. Cela ne veut pas dire que les achats traditionnels n'ont pas lieu : cartables, sacs à dos plutôt de nos jours, fournitures scolaires diverses... Quelle est la mode, cette année ? En tête du hit parade, tout ce qui possède un motif d'Harry Potter, de Spider-Man ou des héros de la Guerre des étoiles ! Parmi les plus petits, pourtant, c'est plutôt le héros traditionnel des dessins animés tchèques, la petite Taupe, ou bien encore Mickey et les héros de la série télévisée Tele Tubies. Les années précédentes, c'étaient les Pokémons...

Les écoliers plus âgés jouent plutôt aux cartes... Magic et, cette année une nouveauté, Harry Potter, encore lui !

Le véritable phénomène de l'école actuelle est le portable. Pas question, pourtant, de téléphoner tellement. On envoie, surtout, des textos et, encore plus, on joue. En effet, les compagnies de portables offrent de plus en plus de jeux sur leurs réseaux.

En dehors de l'électronique, omniprésente dans la vie de chaque jour, les magazines occupent encore une place de choix, chez les étudiants, surtout. Quels sont les magazines qui se vendent le plus chez les jeunes Tchèques ? Les magazines de l'informatique, Level et Score, mais aussi la musique toujours, avec Bravo. Intéressant de constater que les lecteurs de Bravo sont de plus en plus jeunes, encore avant la 6ème.

Et les fournitures scolaires ? Chez les écoliers, la marque est importante. Chez les étudiants du second cycle, le plus important n'est plus la marque du stylo ou de la règle, mais la marque du vêtement. Celui qui est « In », comme on dit en bon français, est celui ou celle qui arrive le premier à l'école avec le dernier cri de la mode ! Naturellement, on regarde aussi quelle est votre coupe de cheveux, votre coiffure.

Et vous voulez savoir combien cela coûte ? Hé bien, sachez que parmi les plus chers sont les petits qui vont pour la première fois à l'école ! La rentrée revient entre 50 et 150 euros. Ajoutez encore à cela le prix des cartes scolaires pour les transports en commun, les repas... Donc si vous faites partie de la catégorie des familles nombreusesf, un sérieux coup au budget familial ! Comme un peu partout dans le monde, les grandes surfaces offrent un plus grand choix et des prix plus avantageux.