Le mois de septembre placé sous le signe de la promotion des produits alimentaires bio

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Pour le mois de septembre, l'Union des agriculteurs écologiques a préparé plus de 80 manifestations destinées à promouvoir les produits alimentaires bio : dégustations, excursions dans des fermes écologiques familiales, marchés et moissons bio. En 2004, le chiffre d'affaires des produits alimentaires bio en Tchéquie a atteint 270 millions de couronnes, soit à peine 27 couronnes par tête d'habitants. C'est une réserve énorme si l'on compare ce chiffre à la moyenne de 800 couronnes en vigueur dans les quinze pays de l'Union européenne d'avant le 1er mai 2004. Le restaurant végétarien pragois Country Life est l'un des partenaires de la manifestation. Jaroslava Gissubelova a invité au micro son directeur, Otakar Jiranek, pour lui demander tout d'abord si Country Life était arrivé en Tchéquie en provenance de France :

« Exactement, on peut dire que nous sommes une filiale parce que la société-mère était Country Life à Paris et puis à Marseille, c'est là que nous avons reçu notre inspiration il y a presque 20 ans, dans le mouvement de la bio en France. Au début des années 1990, nous avons été beaucoup aidé au niveau méthodique et de la formation par Country Life à Paris. »

Vous êtes donc implantés depuis 1991 sur le marché tchèque. Comment cela s'est passé au début et comment tout cela a évolué ?

« Les débuts ont été difficiles, mais dès notre première livraison - la première livraison venait de France d'ailleurs, nous avons introduit les produits bio : il n'y en avait que quelques-uns et c'étaient, disons, les premiers produits qui étaient sur le marché tchèque, les produits bio français. Au fut et à mesure, nous avons également introduit d'autres sociétés, nous avons cherché d'autres fournisseurs dans d'autres pays, mais nous avons toujours des liens assez étroits avec la France. »

Combien de magasins et de restaurants avez-vous ?

« Actuellement, nous avons deux magasins et deux restaurants et nous allons en ouvrir un troisième à l'automne. Nous avons une centrale d'achats qui distribue les produits dans tout le pays et qui s'occupe aussi des exportations, nous avons un centre de formation, une ferme biologique de 80 hectares, un moulin, une boulangerie, donc beaucoup d'activités et à peu près une centaine d'employés. »

Quels sont les principaux obstacles auxquels la production bio se heurte ?

« C'est le peu d'informations au niveau du public et la nécessité de création du marché, pour l'instant assez chaotique : il n'y a pas de système sur le marché, nous essayons de mettre au point un système qui permettra un contrôle transparent de tout le processus depuis le départ jusqu'au consommateur et qui permettra de développer la conscience de ce qu'est la bio chez le public. Un autre problème est qu'il y a 6% de terres écologiques, soit presque le double de la moyenne en France, mais le problème est que la majorité sont des pâturages, il y très peu de terres arables. Nous essayons de créer un système de distribution et de transformation dans le domaine de la bio, mais c'est un processus à moyen ou plutôt à long terme. »

Pouvez-vous citer quelques-uns des produits bio les plus populaires auprès des Tchèques ?

« En Tchéquie, le processus a été un petit peu différent qu'en Europe occidentale où les produits bio ont été surtout introduits, au départ, par les produits laitiers et les produits frais comme les fruits et légumes. Ici, c'était le contraire, c'était les céréales parce que c'était plus facile au niveau du stockage, de la transformation, donc il y a beaucoup de produits au niveau des céréales car, en plus, les cuisinières restent toujours plus habituées à faire la cuisine elles-mêmes et la pâtisserie à la maison. Ensuite, il y a aussi des produits du soja, certains produits laitiers, des fromages qui commencent, mais ce n'est qu'un début. »