Le Musée national devrait hériter du bâtiment de l'ancien Parlement tchécoslovaque

Photo: CTK

Après le déménagement prévu de la radio américaine Radio Free Europe/Radio Liberty, l'ancien bâtiment du parlement fédéral de la Tchécoslovaquie, situé en haut de la place Venceslas, sera consacré à la culture. Le gouvernement a en effet décidé mercredi de confier cet imposant immeuble au ministère de la Culture.

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Si vous connaissez Prague, vous n'avez pas pu manquer cette impressionnante bâtisse, dont la construction a commencé en 1966 et a duré six ans. Une réalisation architecturalement intéressante pour certains, une anomalie visuelle pour d'autres, en face du Musée national qui surplombe la place centrale de la ville. Jusqu'ici, pour une couronne symbolique, l'ancien siège de l'assemblée tchécoslovaque était loué par le ministère tchèque des Finances à RFE/RL.

Après le déménagement de la radio dans son nouveau siège du quartier d'Hagibor, le sort du bâtiment devrait donc appartenir au ministère de la Culture, qui envisage dans les prochains jours de le confier aux administrateurs du Musée national, comme l'a confirmé à Radio Prague le directeur du musée, Michal Lukes :

Le directeur du Musée national à Prague,  Michal Lukes
« Nous avons insisté pour récupérer ce bâtiment, d'abord parce qu'il nous serait d'une grande utilité pendant la rénovation du bâtiment principal du Musée national. Et puis nous sommes déjà en train de prévoir l'avenir et les futurs projets dépendent de la possibilité d'utiliser cet immeuble, notamment pour les installations de technologies modernes, comme un cinéma en trois dimensions, un restaurant et une boutique. C'est une décision cruciale pour l'avenir du musée national. »

Une décison d'autant plus cruciale que ce bâtiment représente une surface d'exposition d'environ 3000 m². Et le directeur du Musée national entend bien profiter des opportunités offertes par ces potentiels nouveaux locaux :

« Nous utiliserions les anciennes grandes salles de réunion, qui sont très claires grâces à toutes leurs fenêtres, pour des expositions qui ont justement besoin de beaucoup de lumière, comme celles de sculptures antiques. Le haut de la Place Venceslas deviendrait ainsi une sorte de centre muséal. Et si jamais, d'ici sept ou huit ans, la voie rapide était supprimée, alors nous aurions un magnifique espace culturel et Prague pourrait se prévaloir de posséder l'un des dix ou quinze meilleurs musées du monde et d'Europe. »

Auteurs: Alexis Rosenzweig , Jan Velinger
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