Le Premier ministre soutient son ancien ministre des A.E.

Jan Kavan

L'affaire de la préparation de l'assassinat commandé d'une journaliste tchèque alimente toujours la chronique de l'été. Le Premier ministre, lui même, a pris position.

Dimanche après-midi, Jan Kavan, ancien ministre des Affaires étrangères, actuellement président de l'Assemblée générale de l'ONU, membre de la Convention européenne et député tchèque, a donné des explications au Premier ministre, Vladimir Spidla, sur ce que fut la situation de Karel Srba, au ministère des Affaires étrangères. Karel Srba serait impliqué dans les préparatifs du meurtre commandé de Sabina Slonkova, journaliste de profession. Jan Kavan, de retour de New-York, a affirmé qu'il n'avait rien à se reprocher, Karel Srba ayant été, certes, son proche collaborateur, mais qu'il n'avait plus revu, depuis la démission de celui-ci dans l'affaire d'abus de confiance concernant la Maison tchèque de Moscou. Le Premier ministre, Vladimir Spidla, à l'issue de sa rencontre avec Jan Kavan, a déclaré qu'il lui accordait son plein soutien, et que son seul intérêt était l'aboutissement de l'enquête sur l'affaire Srba. Elle concerne la préparation d'un meurtre, mais aussi d'autres pratiques financières douteuses de Karel Srba. Le chef du gouvernement a affirmé, également, qu'il était très important que Jan Kavan conserve son poste de président de l'Assemblée générale de l'ONU. D'un autre côté, ce dernier, lors d'une émission télévisée, a ouvertement déclaré que, si une responsabilité quelconque de sa personne apparaîssait dans les enquêtes en cours, il n'hésiterait pas à en tirer les conséquences. Jan Kavan pense déjà à quitter sa fonction de membre de la Convention européenne, faute de temps pour l'assumer convenablement. Il a tenu à assurer que le Premier ministre ne le poussait pas à prendre une décision à ce sujet, que cela ne dépendait que de lui. Certains journalistes ont, tout de suite, puisé dans leur sac. Jan Kavan n'abandonnera certainement pas son siège de député : il perdrait un salaire confortable et, surtout, l'immunité parlementaire. Mais comme l'a affirmé l'intéressé : à lui seul de juger.