L'école d'été des langues slaves à Olomouc (II)

Olomouc, photo: CzechTourism

Aujourd'hui, c'est avec Rémi Fedière que nous retrouvons l'école d'été des langues slaves à Olomouc. Etudiant en histoire de 19 ans, il est littéralement tombé amoureux de la langue tchèque et a décidé de pousser plus loin son apprentissage. Il a par ailleurs confirmé la forte présence de Français, cette année, à Olomouc après avoir expliqué que venant de Nîmes, le tchèque s'était presque imposé comme une évidence :

Olomouc,  photo: CzechTourism
« C'est une ville jumelée avec Prague et dans le lycée où j'ai étudié, il y a une vieille tradition qui date de 1920 : les filles tchèques le désirant peuvent passer un concours pour passer leur baccalauréat dans un lycée de Nîmes. Le concours sélectionne quatre filles tchèques qui vont étudier pendant trois ans en France. J'ai eu la chance d'être dans ce lycée et d'en rencontrer, d'avoir sympathisé avec elles. J'ai donc voulu découvrir plus la République tchèque. »

Vous avez donc postulé pour l'école d'été de langues slaves d'Olomouc ?

« c'est d'abord passé par une année d'études de la langue tchèque à ma fac. J'avais seulement deux heures de Tchèque par semaines ce qui ne permet pas vraiment de pouvoir parler. J'ai donc décidé de faire l'école d'été. »

Quelles sont vos premières impressions ?

« La ville est très belle. On a été très bien accueillis par le personnel très chaleureux. Ils ont fait des efforts pour parler aussi en anglais pour que tout le monde comprenne. L'ambiance parmi les étudiants est vraiment incroyable. Tout le monde côtoie tout le monde : il y a des Américains, des Espagnols, des Italiens, des Français. »

Photo: Archives de Radio Prague
D'ailleurs, peut-être vous en êtes-vous rendu compte : c'est un sacré cru français cette année puisque apparemment vous êtes au nombre de neuf, donc la nationalité la plus représentée.

« Oui, on est trois garçons je crois. De nombreux français sont dans les groupes les plus élevés de Tchèque. Personnellement non. Je suis dans un groupe du milieu. Le professeur est très bien. Elle fait beaucoup d'efforts, nous fait travailler sur de nombreux documents, nous donne accès à des films, à des conférences... Les moyens mis à notre disposition sont incroyables. »

Les cours se déroulent en quelle langue ? En Anglais, comme langue commune ?

« En Tchèque, mais quand ça devient compliqué, le professeur explique en Anglais, et le livre est en Tchèque et Anglais. »

Avez-vous des activités hors cours ?

« Il y a aussi un tournoi de football : les filles jouent avec les garçons, toutes les nationalités jouent ensemble et sont mélangées. »

Quels sont vos projets à l'avenir ? Vous allez continuer l'histoire, allez-vous le coupler à l'étude du Tchèque ?

« Je vais faire un programme Erasmus, à Prague, dans deux ans, normalement. Après pourquoi pas : enseigner l'histoire en Tchéquie, ou le Français. J'aime vraiment beaucoup le pays, notamment à cause des grands parcs très présents dans les villes en comparaison de la France. J'aime beaucoup la nature, les forêts... »