Les farines animales sont interdites à l'importation

Le problème de la vache folle en France, en Allemagne et ailleurs en Europe et dans le monde, aussi bien que les interdictions en cascade des farines animales, ont conduit les autorités vétérinaires tchèques à tranquilliser la population par une série d'informations. Omar Mounir

En République tchèque, les bovins ne peuvent être nourris aux farines animales, que ces farines soient de fabrication locale ou importées. En revanche, mélangées à d'autres produits végétaux, elles sont tolérées dans l'alimentation des porcs et de la volaille. Cette interdiction remonte déjà à 1990.

Plusieurs organes différents veillent chacun de son côté au respect de ces mesures: L'Institut de contrôle implanté à Brno, l'Institut agricole et expérimental, puis les inspections régionales doublées des administrations vétérinaires locales. Quant aux auteurs d'éventuelles infractions, ils peuvent être condamnés au paiement d'une amende allant jusqu'à 1 million de couronnes, soit l'équivalent de 180.000 FF.

En présence d'une opinion publique alarmée, la direction vétérinaire tchèque a précisé que jusqu'à présent, aucune donnée scientifique ou expérimentale objective ne permet de dire que le lait, le beurre, le yogourt et d'autres produits laitiers provenant de vaches folles provoquent la maladie de Creutzfeldt-Jacob dans sa forme humaine.

Prague a introduit à partir du 27 novembre 2000 l'interdictions de l'importation des farines animales de Grande-Bretagne, de France, du Portugal et d'autres pays de l'Union. Cette mesure était appliquée bien avant à la Suisse. Mais elle est sans objet pour des pays comme la France où cette farine est retirée de la consommation. Cependant, la République tchèque continue à produire des farines animales pour les mélanges destinés, comme nous l'avons dit, aux porcs et à la volaille. Les services vétérinaires disent que ces farines sont conformes aux normes nationales et européennes, mais des observateurs ne voient pas quel poids pourrait avoir une telle argumentation, auprès de l'opinion publique, par les temps qui courent.