Les réfugiés à la découverte de l'Europe centrale
De plus en plus de réfugiés présentent leurs demandes d'asile en Europe centrale. Astrid Hofmanova.
C'est ce qu'on peut lire dans le quotidien Mlada fronta Dnes qui se réfère à une étude élaborée récemment par l'Office du haut commissaire de l'ONU pour les réfugiés. Selon cette étude, l'Europe centrale est devenue la cible préférée de nombreux demandeurs d'asile venus notamment de l'Orient. Tandis qu'au début des années quatre-vingt-dix, ceux-ci préféraient se réfugier dans des pays de l'Union européenne, ces dernières années leur attention se tourne plutôt vers l'Europe centrale et la République tchèque en premier lieu. Nous devons ce changement de la situation, entre autres, à des mesures en vue de limiter l'afflux des réfugiés, prises par plusieurs membres de l'Union européenne, dont la France et l'Allemagne - objectifs de la moitié des demandes d'asile jusqu'à la moitié des années quatre-vingt-dix. Ainsi, le nombre de demandeurs d'asile au sein de l'Union européenne a chuté de 10%.
Pendant ce temps, l'Europe centrale vivait une expérience inverse: le nombre de demandeurs d'asile a quintuplé de 5800 personnes, en 1990, à 27 300 personnes, en 1999. En Europe centrale, c'est la République tchèque qui est le premier pays d'accueil, avec 25 000 demandes d'asile en dix ans.
La situation a changé radicalement au début des années quatre-vingt-dix. La guerre et la mauvaise situation économique dans les Balkans ont produit un grand nombre de réfugiés. A l'époque, deux courants de réfugiés ont vu le jour dans cette région de crise: le premier en Yougoslavie désintégrée (presque 900 000 personnes) et le second en Roumanie (400 000 réfugiés). Ces derniers temps, l'Europe centrale devient aussi la destination préférée de réfugiés irakiens, afghans et iraniens.