Les scénarios pour sortir de la crise politique
C’est ce mardi que l’opposition a balayé le cabinet Mirek Topolánek par une motion de censure à la Chambre des députés. Cela a déclenché évidemment une vague de réactions et de spéculations sur les causes et les conséquences de la chute d’un gouvernement qui s’en va quinze mois avant le terme de la législature et en plein milieu de la présidence tchèque de l’Union européenne.
« Je pense que depuis l’automne dernier et notre échec aux élections sénatoriales et régionales, la part que ces personnes ont pris à ces activités ne fait pas de doute. Il s’agit de l’ancien membre du groupe du Parti civique démocrate à la chambre des députés Vlastimil Tlustý et de deux autres acteurs. Moi je n’en doute pas non plus. Le maire de Prague Pavel Bém et le président Václav Klaus ont certainement fêté cette démission au château de Prague. Je ne veux pas le prendre à la légère. Il y a évidemment une animosité personnelle que j’arrive à comprendre…»
Si c’était le cas et si le président était vraiment responsable en quelque sorte de cette démission, il serait donc improbable qu’il confie la formation du prochain gouvernement de nouveau à Mirek Topolánek. Le président a déjà laissé entendre que la situation dans laquelle il doit jouer le rôle principal n’est pas nouvelle pour lui:«Au cours des six ans pendant lesquels j’ai assumé la fonction de président de la République c’est déjà pour la quatrième fois que j’assiste à une démission de gouvernement. Nous avons déjà réussi quatre fois à trouver une bonne issue d’une telle situation et j’aimerais assurer toute l’opinion tchèque que nous réussirons à trouver une telle solution aussi dans le cas présent. J’aimerais ajouter que ce ne sera certainement pas une solution qui nous détournerait du chemin que nous avons adopté après novembre 1989.»
C’est donc maintenant le président Václav Klaus qui doit trancher et faire son choix du nouveau cabinet. Il s'est déjà prononcé pour une solution rapide et s'est déclaré prêt à confier la formation du nouveau gouvernement à l'homme politique qui sera capable de réunir 101 voix dans la Chambre des députés. Vu son attitude critique vis-à-vis de l’Union européenne et du Traité de Lisbonne, on se demande maintenant quelles seront les conséquences de son choix sur le plan européen.