La couronne dans les limites du raisonnable
La Banque nationale tchèque ne voit pas d'un bon oeil le renforcement de la couronne, à cause de la fameuse compétitivité de la marchandise tchèque sur le marché international. Or, la couronne a semblé s'envoler dès l'ouverture matinale de mardi. Qu'en est-il au juste ? Omar Mounir.
Effectivement, à l'ouverture, le cours était à 34,19 Kc/l'Euro. Puis, tout d'un coup, il est passé à 34,10 Kc/l'EURO, avant de s'affaiblir. Une fluctuation normale si ce 34,10 n'était un plafond historique. Au regard de la banque centrale, plus importante que la fluctuation, est sa signification. Pourquoi donc ce saut ? Les spécialistes estiment qu'il ne s'agit pas d'un effet de spéculation, mais bien d'une augmentation du cours en conséquence d'une demande réelle, laquelle est à son tour le fait de l'information donnée, la semaine dernière, sur la tendance favorable du PIB. Ces mêmes spécialistes rassurent cependant banquiers et exportateurs en pronostiquant la stabilisation de la couronne dans la marge des 34,10 à 34,30. Cela est d'autant plus plausible que la couronne reste stable par rapport aux eurodollars.
Cette stabilité paraît d'autant plus garantie que la Banque centrale n'hésiterait pas, selon les propres termes de son vice-gouverneur, Oldrich Dedek, à tirer la couronne vers le bas s'il le faut. C'est sans doute ce qui a dû refroidir les acquéreurs éventuels, de peur qu'ils n'y soient de leurs frais. La stabilité sera donc de mise bien que d'autres éléments viennent compliquer le cours, notamment la définition du taux d'intérêt par la Banque centrale européenne.