Les transplantations d'organes en République tchèque
Il y a 35 ans on a réussi à réaliser en Tchécoslovaquie la première greffe du rein. Aujourd'hui cette méthode, parfois la seule possibilité de sauver la vie des malades incurables, est utilisée de plus en plus souvent et les résultats obtenus sont de plus en plus convaincants.
Le premier greffé du rein tchèque a survécu 35 mois à la transplantation. Les premières greffes ont été réalisées à Prague, puis les centres de transplantation ont été ouverts aussi à Hradec Kralove, Plzen, Brno, Olomouc et à Ostrava. Les chirurgiens tchèques ont étendu progressivement leur programme de transplantations à d'autres organes. En 1983 a eu lieu en Tchécoslovaquie la première greffe du foie, une année plus tard c'était la première greffe du coeur. La première transplantation des poumons a été réalisée à Prague en 1997. Les années 90 ont apporté deux choses importantes - une augmentation considérable du nombre de transplantations et un prolongement important de la survie des greffés. Au cours des derniers 35 ans les transplantations ont sauvé la vie à plus de 6000 malades. On a procédé au total à 4 848 greffes du rein, 593 greffes du coeur, 356 greffes du foi, 174 greffes du pancréas et 33 greffes des poumons. Tandis que dans les années 70 45% des greffés du rein vivaient plus d'un an après l'opération, vers la fin des années 90 ils ont été déjà plus de 90 % . La République tchèque est donc le seul pays post-communiste ou l'ampleur des transplantations est comparable sinon supérieure à celle des pays de l'Union européenne. Dans la majorité des cas, les malades reviennent à la vie normale. Une trentaine de femmes ayant subi la greffe du rein ont pu devenir mères. Même l'accessibilité de ce genre d'opération est relativement bonne. Actuellement 900 malades en République tchèque attendent la transplantation du rein et ce nombre ne change pratiquement pas depuis plusieurs années, ce qui un aspect positif car dans la majorité des pays le nombre de ceux qui attendent la greffe ne cesse d'augmenter. Le délais d'attente ne dépasse pas en général 12 mois. Cela ne veut pas dire qu'il n'y pas de problèmes. Les fausses informations sur le trafic d'organes ont découragé de donneurs potentiels d'organes. La situation économique difficile des hôpitaux tchèques a abouti à une baisse du nombre de greffes dans les années 1998 et 1999. Selon Stefan Vitko, directeur du Centre de transplantation IKEM à Prague on prépare depuis 8 ans une nouvelle loi sur les transplantations, processus qui s'est heurté à de nombreux problèmes administratifs." Ce qu'il y a le plus important, souligne Stefan Vitko, est que la nouvelle loi soit adoptée et que nos activités aient un cadre juridique concret."