N'ayez pas peur de la viande de boeuf
Lundi, Franz Fischler, commissaire européen pour l'agriculture, a effectué une visite à Prague, pour convaincre les Tchèques que la viande bovine, produite dans les pays de l'Union européenne, n'est pas dangereuse pour la santé. Bruxelles a peur en effet de ne pas pouvoir vendre une grande partie de la production menacée par la maladie de la vache folle. Astrid Hofmanova.
Ce qui chagrine le plus Bruxelles, c'est l'interdiction des importations des bovins et de la viande bovine des pays de l'Union européenne. Adoptée en janvier dernier, cette mesure concerne tous les membres de l'Union européenne, à l'exception de la Grèce, de la Suède, de la Finlande et de l'Autriche. Selon Franz Fischler, l'interdiction des importations de la viande bovine des pays touchés par la maladie de la vache folle n'est plus justifiée, car l'Union européenne est l'unique région du monde où tous les animaux âgés de plus de trente mois subissent des contrôles obligatoires.
Quant aux pertes financières dues à la maladie de la vache folle, les agriculteurs tchèques ne peuvent compter sur aucune aide communautaire, car Bruxelles n'a pas de moyens financiers pour compenser les pertes de ses propres agriculteurs, estime Franz Fischler.
Ce dernier est venu aussi à Prague pour signer un accord cadre sur le financement du programme Sapard évalué à 154 millions d'euros répartis sur six ans (de 2000 à 2006). Dans son cadre, la République tchèque profitera de 22 millions d'euros par an pour financer différents projets concernant l'agriculture, sa modernisation et le développement de la campagne tchèque.