Tension au sein de la coalition des Quatre
Pendant ce week-end, a eu lieu le congrès de l'Union de la liberté, l'un des partis qui forment la coalition des Quatre. Que peut-on en retenir ? Une question à laquelle répond Alain Slivinsky.
Rappelons, tout d'abord, ce qu'est la coalition des Quatre. Il s'agit d'une formation politique regroupant quatre partis, d'où son nom. Elle rassemble quatre partis de droite : les chrétiens-démocrates, l'Union de la liberté, l'Alliance civique démocrate et l'Union démocratique. Les deux derniers partis ne sont pas représentés à la Chambre de députés, mais l'Alliance civique démocrate est représentée au Sénat. Tous les partis sont des formations de la droite tchèque. Au congrès de l'Union de la liberté, on a surtout parlé de la formation du futur cabinet, dans le cas d'une victoire de la coalition aux prochaines législatives, en 2002. La coopération entre l'Union et les chrétiens-démocrates s'avère des plus difficiles. En effet, les unionistes ont été battus par les chrétiens-démocrates, lors de l'élection du leader de la coalition, tout comme lors de l'élection du président du Sénat. Les cinq postes de gouverneurs des régions remportés par la coalition sont aussi des chrétiens-démocrates. Le couteau a encore été retourné dans la plaie par le président des chrétiens-démocrates, Jan Kasal, invité au congrès des unionistes. Il a appelé à une intégration progressive des partis de la coalition, au sein de la démocratie-chrétienne, naturellement. Cela est impensable pour les unionistes... Une déclaration de la vice-présidente du parti, Hana Marvanova. La discorde règne aussi en ce qui concerne les représentants des différents partis qui occuperait les postes de ministres dans l'éventuel futur cabinet. Quatorze candidats ont été présentés. Certains ne sont pas acceptables pour les chrétiens-démocrates, par exemple, ancien ministre des Affaires étrangères, Josef Zieleniec, pendant des années, vice-président du Parti civique démocrate. D'un autre côté, la position du président de l'Union de la liberté, Karel Kühnl, n'a pas été ébranlée, en dépit de son échec dans les négociations avec la démocratie-chrétienne. Le président de cette dernière, Jan Kasal, ne cachait pas sa déception en quittant les assises de l'Union de la liberté. Il ne cachait pas non plus que son parti pourrait prendre des mesures individuelles qui ne serait plus dans l'intérêt de la coalition. Les observateurs pensent, eux, que cela n'est pas un bon signe pour l'une des principales formations de l'opposition tchèque.