Brève visite du Premier ministre britannique à Prague
Soupir de soulagement, ou satisfaction, à Prague, après la visite du chef du gouvernement de Sa Majesté britannique.
Quatre heures et trente-cinq minutes, seulement. C'est la durée de la visite du Premier ministre britannique, Tony Blair, dans la capitale de la République tchèque, lundi. Il faut dire, que c'était sa première visite, depuis son entrée en fonction, il y a cinq ans. Le chef du gouvernement travailliste est venu, selon ses dires, soutenir ses proches politiques tchèques, en l'occurrence, les sociaux-démocrates. A la fin de cette visite éclair, Tony Blair a fait beaucoup de compliments à ses collègues de l'Internationale socialiste, les ministres sociaux-démocrates et le Premier ministre tchèque, Milos Zeman. A l'égard de ce dernier, Tony Blair n'a pas ménagé les compliments, en déclarant : « Permettez-moi de lui présenter mes sincères félicitations pour sa conduite du pays ». Milos Zeman n'était pas en reste en l'assurant que les investissements britanniques en Tchéquie monteront, bientôt, sur le podium, pour une médaille. Une très courte visite, mais bien remplie. Une visite, lors de laquelle, l'inévitable question des Décrets du Président Benes a été évoquée. A ce sujet, le Premier ministre britannique a rassuré la Tchéquie en déclarant que cette question suscitait, certes, bien des émotions, mais qu'au sein de l'Union européenne, elle devrait être réglée sans aucun problème. Tony Blair ne voit aucun obstacle à l'adhésion de la Tchéquie à l'Union européenne. Des idées très appréciées par Milos Zeman, créditant surtout le fait que Tony Blair ait confirmé la validité de la déclaration du gouvernement britannique, en 1996, sur l'inviolabilité des résultats de la Deuxième Guerre mondiale et sur la validité des conclusions de la Conférence de Potsdam. La visite n'a, pourtant, pas tourné seulement autour des Décrets du Président Benes. Lors des rencontres avec les présidents des deux Chambres du Parlement, Vaclav Klaus, à la Chambre des députés, et Petr Pithart, au Sénat, on a surtout parlé de l'élargissement de l'Union européenne, de l'achat des Gripen, avions de chasse de fabrication anglo-suédoise et de la coopération dans le domaine militaire. Quatre heures et demi, mais Tony Blair a quand même trouvé le temps de rencontrer des vétérans de la Deuxième Guerre mondiale, des pilotes tchèques qui ont servi dans les rangs de la RAF, et des écoliers tchèques et britanniques. Les médias retiennent surtout l'importance particulière de cette visite : beaucoup d'éloges à l'égard du Premier ministre social-démocrate et une première visite à Prague, à deux mois des législatives tchèques !