Les ambulanciers se sentent de plus en plus menacés par des patients agressifs
Les ambulanciers, les médecins et les infirmières se déclarent fort inquiets de l'agressivité croissante des patients à leur égard. Ils demandent un amendement à la loi, pour qu'ils soient mieux protégés contre les attaques verbales, mais aussi physiques, qui se multiplient.
Un nouveau cas de violence s'est produit samedi soir à Prague-Kolodeje. Deux ambulances sont parties vers 21 heures à Kolodeje, dans la banlieue Est de Prague. Elles ont été appelées par une femme dont le mari est resté inconscient à un bal des pompiers volontaires. Après leur arrivée, l'équipage y a trouvé l'homme et son fils en état d'ivresse. Le fils, ancien pompier volontaire, a attaqué un ambulancier de 28 ans qui a dû être hospitalisé pour un traumatisme crânien. L'agresseur a encore essayé d'attaquer physiquement la doctoresse, il a brisé la vitre de l'une des ambulances et endommagé l'autre, de sorte que les deux sont hors service. L'ancien pompier volontaire a été inculpé pour coups et blessures volontaires et troubles à l'ordre public, actes passibles d'une peine d'emprisonnement de 8 ans. L'incident n'est pas resté sans répercussion pour les pompiers volontaires de Kolodeje. Le directeur du Corps des pompiers de Prague, Dalibor Gosman, leur a interdit l'exercice de leurs fonctions jusqu'à ce que les circonstances de l'incident soient entièrement élucidées.
Face à ce nouveau cas de violence, les médecins et le personnel paramédical des ambulances sont décidés à multiplier leur pression pour faire changer la loi. Ils demandent de pouvoir refuser d'apporter leur aide dans des situations qui risquent de menacer leur propre sécurité.