Vaclav Klaus part pour la Chine
Le Président tchèque Vaclav Klaus part pour une visite officielle en Chine. Ce voyage controversé a soulevé à Prague un débat sur les relations sino-tchèques et sur les droits de l'homme en Chine.
Il s'agira du plus long voyage effectué par le président Vaclav Klaus depuis le début de son mandat en février 2003. Accompagné de son épouse Livia et d'un groupe d'hommes d'affaires tchèques, Vaclav Klaus restera en Chine 11 jours. Il sera reçu par les dirigeants chinois, se rendra à Hongkong, à Shanghai, dans l'ancienne colonie portugaise Macao, dans d'importants centres industriels et dans le sud du pays. Il participera également à la conférence Bo'ao Forum for Asia. Le débat sur cette importante visite présidentielle alimente la presse tchèque depuis quelques temps. La semaine dernière le mouvement Falungong a organisé une manifestation devant le château de Prague pour attirer l'attention sur les représailles contre ses membres en Chine. Plusieurs organisations dont Amnesty International ont appelé le Président à plaider pour les prisonniers politiques chinois. La presse tchèque a évoqué la violation des droits fondamentaux par le régime chinois, dont les libertés d'expression et de rassemblement, l'oppression des minorités, la fréquence inquiétante des peines de mort, la politique chinoise au Tibet.
Face à ces voix, Vaclav Klaus a jugé nécessaire d'expliquer son attitude sur la Chine actuelle lors d'une conférence de presse. Devant les journalistes, il a laissé entendre que, lors de sa visite, il n'éviterait pas la problématique des droits de l'homme. Dans un article publié dans le journal Mlada fronta Dnes, il souligne cependant aussi l'importance du développement dynamique de la Chine. Il constate le grand progrès réalisé par ce pays qui a réussi, à son avis, à améliorer rapidement le niveau de vie de sa population. Il admet que la Chine est un pays gouverné par un seul parti, qui ne reconnaît pas les principes de la démocratie parlementaire et pluraliste, mais se déclare convaincu que malgré ces faits, il faut développer les relations tchéco-chinoises. A son avis, il est dans l'intérêt de notre pays et du monde entier que "l'empire du milieu" continue à se développer dans le sens positif. "Si l'Allemagne, la France, l'Autriche et d'autres pays de l'Union européenne peuvent avoir des rapports normaux avec la Chine, pourquoi pas nous?" demande-t-il.