Présidentielles tchèques au suffrage universel ?
Après un certain temps, le gouvernement vient de remettre sur le tapis la question du mode de scrutin pour l'élection du président de la République tchèque.
L'élection du président de la République : une question qui a fait et fera sans doute encore couler beaucoup d'encre. On en avait beaucoup parlé avant l'élection de l'actuel chef de l'Etat, Vaclav Klaus, ce dernier ayant été élu, selon le mode traditionnel en Tchéquie, par les parlementaires. Depuis la naissance de la République tchèque, en 1993, on ne cesse de discuter de la manière dont devrait être élu le président de la République. Timide au début, la revendication du suffrage universel, est devenue de plus en plus forte. Pour arriver à son introduction dans la législation, une modification de la Constitution est nécessaire. Cette année, il semblerait que tous les atouts pourraient être réunis : la coalition gouvernementale est pour le suffrage universel, l'opposition n'est pas contre, les citoyens affirment, dans leur grande majorité, qu'élire le chef de l'Etat relève de leur plein droit. Certaines petites voix se font bien entendre, invoquant la tradition parlementaire tchèque, les risques de l'élection directe avec la possibilité de voir le choix d'une star de la musique pop, par exemple, mais le gouvernement semble décidé : après les vacances parlementaires, il présentera un projet d'amendement de la Constitution visant à instaurer le suffrage universel aux élections présidentielles. Rappelons que pour cela, 120 députés, sur les 200 que compte la Chambre, doivent voter pour. Cela ne devrait pas créer de problème, car les députés semblent favorables au suffrage universel. Par contre, alors que les partis gouvernementaux préconisent des élections à deux tours, avec seulement les deux candidats les mieux placés au premier tour pour le second tour, dans l'opposition, on demande certaines modifications de ce système, employé pour les sénatoriales. Le président de la République, Vaclav Klaus, est du même avis, mais compte rester impartial :« En aucun cas cela ne pourrait modifier ma conduite et mes agissements pendant les quatre années restantes de mon mandat présidentiel. De toute manière, je suis prêt à respecter le mode de scrutin choisi. La technique du système est très importante, et je pense qu'il serait bon de trouver une méthode rationnelle pour le second tour ».
Que demande l'opposition ? A droite, un second tour avec les candidats qui auront dépassé un certain pourcentage, ils pourraient être donc plus que deux, à gauche une révision des pouvoirs du président de la République. En tous cas, il semble bien que le prochain président tchèque sera élu par les citoyens.