Stanislav Gross, en premier voyage à l'étranger, en Slovaquie
Le premier voyage à l'étranger du chef du cabinet tchèque, Stanislav Gross, l'a conduit en Slovaquie. Depuis leur divorce à l'amiable en 1993, les deux pays entretiennent des relations hors standard, et il va de soi que les premières visites des chefs d'Etat et de gouvernement se dirigent, symboliquement, chez leur voisin le plus proche. Il en a été de même pour Stanislav Gross. Sa visite, dimanche dernier, a coïncidé, en plus, avec un événement de l'histoire commune: le 60e anniversaire de l'Insurrection nationale slovaque.
Plus de 5000 participants aux célébrations, que Stanislav Gross a salués comme concitoyens, l'ont récompensé de vifs applaudissements. Des questions d'intérêt commun et la coopération dans le cadre de l'UE ont été au menu des conversations avec son homologue, Mikulas Dzurinda. Parlant des réformes économiques opérées par le cabinet slovaque, celle sur les pensions de retraite pourrait servir d'inspiration à la Tchéquie, a dit Gross. Par contre, il s'est opposé à l'impôt unique sur le revenu, en vigueur en Slovaquie depuis le début de l'année. Deux thèmes épineux ont également été abordés. Le premier - les passages à travers la frontière commune. Gross a admis que la ratification du traité tchéco-slovaque sur la libre circulation à la frontière commune traîne, par la faute du parlement tchèque. Il a promis d'essayer de trouver, à la Chambre des députés, une majorité favorable à la création de 72 passages exigés par l'UE. Il s'est prononcé pour une adoption rapide de ce traité, qui couvrira la période avant l'entrée de la Tchéquie et de la Slovaquie dans l'espace Schengen, et sans lequel notre accès à la convention pourrait être retardé. Quant au deuxième sujet épineux, la privatisation de l'énergétique slovaque, les deux parties ont laissé sans commentaire les résultats des entretiens réciproques. Nous rappellerons que la société de distribution d'électricité tchèque, CEZ, est parmi les 3 firmes choisies dans un appel d'offres pour la privatisation de l'énergétique slovaque. La décision devrait tomber le 10 septembre prochain.