La Tchéquie paradis de la drogue ?
L'Observatoire européen des drogues et toxicomanies vient de publier son rapport pour 2004. La consommation des drogues dures serait en baisse en Europe, mais la consommation du cannabis et autres drogues douces serait plutôt à la hausse, en Tchéquie également.
« En République tchèque, les chiffres sont assez élevés et dépassent la moyenne européenne. On peut expliquer ce fait par une certaine tolérance à l'égard des substances entraînant une accoutumance, comme l'alcool et les cigarettes aussi. Les jeunes aiment les expériences, et ces drogues sont faciles d'accès et relativement tolérées ».
Pourquoi l'intérêt pour les drogues dures, comme l'héroïne, est en baisse en Europe, en Tchéquie également ? Selon Blanka Korcisova, c'est le résultat d'une meilleure prévention et information de l'opinion publique :
« De grands soins ont été consacrés, ces dernières années en Europe, aux toxicomanes à problèmes. Ces soins visaient, surtout, les drogues qui présentent de grands risques pour la santé, comme l'héroïne, par exemple. On y a porté une grande attention, car elle est consommée sous forme d'injection, ce qui représente un grand risque en raison de la contamination possible par le virus du SIDA ».
En Tchéquie, les toxicomanes ne sont pas trop souvent contaminés par les maladies infectieuses comme l'hépatite ou le SIDA, cela en raison des services fournis par de nombreux centres.
« Ces services ne représentent pas seulement la fourniture d'aiguilles et de seringues propres. Les centres s'intéressent à la vie, l'éducation des toxicomanes, éventuellement à leur désintoxication. Naturellement, il faut qu'ils soient intéressés, il faut proposer une cure de désintoxication au bon moment ».
C'est justement sur la prévention et l'information que compte le programme de lutte contre la drogue et la toxicomanie, programme que le gouvernement devrait présenter fin décembre.