Au début, il y avait la simple question d'un journaliste : où le Premier ministre avait trouvé les moyens financiers nécessaires à l'achat d'un appartement relativement luxueux ? Comme toujours, quand l'occasion se présente, les journalistes ont creusé dans la source des informations de tous genres.
Le Premier ministre Stanislav Gross, photo: CTK
L'affaire de l'appartement du Premier ministre tchèque, Stanislav Gross, fait la une des journaux et d'autres médias, depuis plusieurs jours déjà. Une affaire assez banale, qui a commencé par une simple recherche d'un journaliste du quotidien Mlada fronta Dnes. Dans le cadre de la transparence des revenus des personnalités politiques, il s'est demandé comment le Premier ministre actuel, Stanislav Gross, au temps où il était encore ministre de l'Intérieur, avait pu acheter un appartement dans le quartier résidentiel de Barrandov à Prague alors que ses revenus déclarés ne suffisaient pas pour payer le prix de l'appartement. Réponse du Premier ministre : un oncle m'a prêté l'argent qui me manquait, en plus d'une hypothèque que j'ai contractée. Il s'agissait d'un prêt d'une valeur de 40 000 euros. Tout aurait pu en rester là, si les médias ne s'étaient pas emparés de l'affaire. Ils ont continué dans leurs investigations, passant au crible les revenus, les dépenses, les investissements du ministre, devenu Premier ministre. Jusqu'à maintenant, les explications du chef du gouvernement n'ont pas été des plus claires. La grande presse « fouine », aussi, dans la vie privée de l'épouse du Premier ministre, dans les activités d'une société dont elle est gérante. Comme on pouvait s'y attendre, l'opposition parlementaire à saisi l'occasion et va jusqu'à demander la démission du Premier ministre. Celui-ci devra faire face à l'interpellation des députés, à la Chambre.
