Stanislav Gross appelle Jacques Séguéla à la rescousse
Le chef du gouvernement traverse une mauvaise passe. Pour tenter de remonter la pente, Stanislav Gross aurait fait appel à l'un des plus grands spécialistes de la communication politique, le Français Jacques Séguéla.
Pour remédier à cela, Stanislav Gross s'est résolu à faire appel à des conseillers en communication. Et pas n'importe lesquels : d'après une information du tabloïd Blesk, reprise en 'une' ce mardi par le quotidien Lidove Noviny, le Premier ministre se serait attaché les services de l'agence de publicité Euro RSCG - l'agence de l'un des gourous de la communication politique de ces dernières décennies, le Français Jacques Séguéla. Ce ne serait pas la première fois que Jacques Séguéla viendrait apporter son savoir-faire à l'un des Etats nouvellement entrés dans l'UE. Le Président polonais ou le Premier ministre slovène, par exemple, ont déjà bénéficié de son aide dans leur campagne respective.
Jusqu'ici, Stanislav Gross avait quant à lui misé sur une agence de publicité locale, responsable notamment de sa campagne au moment où il avait pris la tête du gouvernement et du parti social-démocrate, l'année dernière. Partout dans le pays, sur des panneaux publicitaires ou dans les journaux, on pouvait lire les mots « Je le pense sincèrement » à côté de sa photo en gros plan. Une campagne qui lui avait valu de nombreuses critiques et qui, surtout, n'avait pas eu l'effet escompté : son parti a subi depuis deux nouvelles défaites électorales.
Stanislav Gross connaît l'importance de la communication en politique. Trop peu d'efforts dans ce domaine avaient en partie coûté sa place à son prédécesseur. Et ses récentes prestations ont dû lui faire prendre conscience qu'il avait, à 35 ans, encore quelques lacunes dans ce domaine : ses excuses bredouillées d'une voix chevrottante en direct à la télévision au début du mois n'ont pas convaincu. Sommés de démissionner même par ses partenaires politiques, ce sont désormais des affiches avec des photos de citoyens ordinaires que l'on peut voir dans les rues. Le « slogan » est sans détour : « J'ai honte de mon Premier ministre ».
A quelques jours du Congrès du parti social-démocrate, qui devrait être décisif pour son avenir et pour l'avenir de l'actuelle coalition gouvernementale, Stanislav Gross a donc bien besoin d'experts chargés de redorer son blason. Mais faire appel à Séguéla n'est pas une garantie absolue de réussite. Lionel Jospin, candidat malheureux aux dernières élections présidentielles françaises, en sait quelque chose...