Le derby pragois Slavia - Sparta, "le classique" du foot tchèque

L'actualité sportive en République tchèque était dominée par le football avec le 261e derby de l'histoire entre le Slavia et le Sparta Prague. Retour sur cet affrontement prestigieux entre les deux clubs rivaux de la capitale.

Karel Poborsky (à gauche) et Radek Bejbl (Photo : CTK)

Même si la passion et l'engouement sont moindres que pour un Milan AC - Inter, un AS Rome - Lazio, un Arsenal - Tottenham ou encore un Real Madrid - Atlético, le traditionnel derby pragois entre le Slavia et le Sparta reste la rencontre la plus excitante pour les amateurs de ballon rond en République tchèque. Pour les supporters des deux camps, suprématie locale en jeu oblige, ce grand classique reste le match de l'année, quelle que soit la position des deux clubs au classement. Cette année, le Sparta domine largement les débats. Avant la rencontre, et à huit journées de la fin du championnat, les partenaires de Karel Poborsky disposaient de quinze points d'avance sur leur premier poursuivant, le FK Teplice, et vingt et un sur le Slavia, troisième. Un gouffre entre les deux équipes qui n'a pourtant rien enlevé à l'intensité des débats sur le terrain. Car si le Sparta est pratiquement assuré d'enlever le 33e titre de champion de son histoire, le Slavia, en revanche, doit encore lutter pour accrocher une deuxième place synonyme de qualification pour le tour prélimaire de la Ligue des champions.

Slavia - Sparta (Photo : CTK)

Finalement, au terme d'une rencontre équilibrée suivie par 13 000 spectateurs, les deux ennemis intimes se sont quittés sur le score de parité de 1 à 1. En ouvrant le score par son capitaine Karel Poborsky à la 22e minute de jeu, le Sparta avait semblé avoir fait le plus difficile. Mais après avoir frôlé la correctionnelle à plusieurs reprises en seconde période, les Rouges et Blancs ont trouvé les ressources nécessaires pour remettre les pendules à l'heure en toute fin de match grâce à Karel Pitak. Compte tenu de la tournure des événements, au coup de sifflet final, dans le camp du Slavia, même si une victoire était estimée comme indispensable avant l'entrée sur la pelouse, on se déclarait donc plutôt satisfaits du partage des points, à l'image du capitaine Radek Bejbl pour qui l'essentiel, à savoir ne pas perdre, avait été préservé. « Sur l'ensemble du match, je pense que les deux équipes ont mérité ce point du match nul. Nous sommes passés par une belle porte en égalisant peu avant la fin alors que nous avons été menés au score pendant la majeure partie de la rencontre. Ce n'était pas évident de revenir, parce qu'après l'ouverture du score pour le Sparta, il a fallu que nous allions plus de l'avant et prenions des risques tout en faisant attention à ne pas trop nous découvrir pour ne pas encaisser un deuxième but », a déclaré l'ancien Lensois.

Côté Sparta, en revanche, les avis étaient plus partagés. Le meneur de jeu Lukas Zelenka faisait même un peu la fine bouche. S'il reconnaissait la valeur de son adversaire du jour, l'ancien Anderlechtois estimait qu'il y avait toutefois mieux à faire. « Je peux dire, après coup, que je suis un peu déçu du résultat par rapport à la physionomie du match, même si j'aurais certainement signé pour un partage des points avant le coup d'envoi. Mais c'est vrai que nous pouvons nourrir des regrets puisque nous avons mené au score jusqu'à cinq minutes de la fin. C'est dommage de ne pas avoir tenu jusqu'au bout, surtout que nous nous sommes procurés deux ou trois occasions en seconde mi-temps qui auraient pu nous permettre de faire le break. Cedi dit, même si nous pouvons regretter de ne pas avoir fait preuve de plus de réalisme, il faut reconnaître que le Slavia a fourni une très bonne prestation. Ils ont disposé de beaucoup de coups de pied arrêtés et je pense qu'ils ont mérité ce match nul », a-t-il cependant admis. L'attaquant international Tomas Jun faisait une analyse qui ressemblait sur le fond à une copie conforme aux propos de son partenaire. « Je pense que nous n'avons pas fait un mauvais match. Nous n'avons pas perdu et c'est le plus important dans un derby, surtout que nous jouions à l'extérieur. Après le match, dans les vestiares, nous étions tous un peu déçus que le Slavia ait égalisé alors que nous étions si près de la victoire, mais bon, cette perte de deux points n'est pas très grave, et je le repète, nous pouvons être raltivement satisfaits de la manière dont nous avons obtenu ce résultat », a estimé le prometteur avant-centre.

Troisième but de la saison pour Mendy, l'attaquant français de Pribram

Dans les autes matches de la 23e journée de championnat, signalons que Noël Alexandre Mendy, l'attaquant français du Marila Pribram, a inscrit, dimanche, contre Jablonec, son troisème but de la saison. En revanche, l'autre joueur français du club de Bohême centrale, Jean Arnaud Loseille n'était que remplaçant et n'est rentré en jeu qu'à quelques minutes du coup de sifflet final. Enfin, toujkours à propos des joeurs francophones évoluant dans la ligue Gambrinus, le champion olympique camerounais Patrice Abanda a été titularisé pour la première fois sous les couleurs de sa nouvelle équipe. Dans le derby de Bohême du Nord, le FK Teplice, dauphin du Sparta au classement, est allé faire match nul (2-2) à Blsany.

Hockey: les Tchèques et Jaromir Jagr en pleine préparation pour le Mondial

Jaromir Jagr (Photo : CTK)

A deux semaines de l'ouverture du championnat du monde de hoykey sur glace, en Autriche, l'équipe nationale tchèque poursuit son stage de préparation. La semaine dernière, les hommes de l'entraîneur Vladimir Ruzicka ont disposé par deux fois de l'Autriche, tout d'abord sur le score flatteur de 7 à 0, puis sur celui plus étriqué de 5 à 4. Avant leur première rencontre du Mondial contre la Suisse, le 1er mai prochain, les Tchèques, qui pourront compter sur leurs tout meilleurs joueurs, ont enregistré, ce dimanche, un renfort de choix en la personne de Jaromir Jagr. A son arrivée à l'aéroport de Prague en provenance d'Omsk, en Sibérie, où il a évolué cette saison pendant que la ligue nord-américaine NHL était en grève, la star du hockey tchèque a été accueillie par une horde de journalistes. D'humeur enjouée comme à son habitude, Jagr s'est confié sur son état de forme avant de rejoindre ses partenaires au camp d'entraînement.

« La NHL a son niveau, bien entendu. Quand un joueur revient de NHL pour disputer le Mondial en fin de saison, il est certes fatigué car la saison a été longue, mais d'un autre côté, il est aussi en forme après avoir disputé beaucoup de matches difficiles contre les meilleurs joueurs du monde. En revanche, le hockey russe est complétement différent. Là-bas, vous devez patiner beaucoup plus qu'en NHL, surtout que personnellement, je suis passé du poste d'ailier droit qui ne défend pas beaucoup et attend le palet pour attaquer à celui de centre qui doit revenir aider ses défenseurs. Mais je dois avouer que le niveau de la ligue russe était bien supérieur à ce que j'en attendais et on verra donc bien au championnat du monde si cette saison passée en Russie m'a été bénéfique ou non. »

Tout un pays espère que oui...