Petr Uhl : « Un non français au référendum aurait des conséquences très négatives sur la population citoyenne tchèque. »

Petr Uhl
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Trois pays voisins de la République tchèque viennent de ratifier la Constitution européenne en moins de deux jours. Alors qu'à Prague, on ne sait toujours pas quand et comment le texte devrait être ratifié, RP a demandé à Petr Uhl, ancien dissident aujourd'hui éditorialiste du quotidien Pravo, comment était observé le débat français depuis la République tchèque, à deux semaines du référendum.

« Ce qui est paradoxal est qu'en France, on dit que les petits pays vont dicter leur loi aux grands que sont l'Allemagne et la France, parce qu'ils sont trop nombreux. Chez nous, c'est le contraire. On répète toujours que les grands pays, la France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne vont nous dicter leur volonté politique... »

Comment est couvert le débat français par les médias tchèques à deux semaines du référendum ?

« Pas suffisamment, mais il y a quand même pas mal de commentaires, et c'est important. Malheureusement, on abuse de la situation pour récolter les arguments contre la Constitution, en répétant ou en soulignant les arguments contre. »

Quelles conséquences auraient un non français le 29 mai ?

« Si jamais les Français rejetaient la Constitution, cela aura des conséquences très négatives sur la population citoyenne tchèque. On glisserait vers une position favorable à un marché libre et rien de plus, sans politique coordonnée. Cette grande idée de former une Europe unifiée serait pour moi ajournée, reportée pour de nombreuses années, et ce serait dommage. »