Arnaud Desplechin et Xavier Beauvois parmi les invités du 18e Festival du film français
Ce mercredi soir commence le 18e Festival du film français, à Prague, mais aussi dans plusieurs autres villes de République tchèque. 57 films sont programmés cette année pour ce rendez-vous du cinéma français, dont 12 avant-premières, un record. Parmi les invités du festival, des réalisateurs français de renom qu’a évoqué Anna Mitéran, du service audiovisuel de l’Institut français de Prague, au micro de Radio Prague.
Cette année, vous avez douze avant-premières. Un record pour cette 18e édition…
« Exactement. Cette année on a vraiment une belle récolte d’avant-premières. On a des années où on en a environ cinq ou six, le nombre habituel. Cette année, c’est presque le double. On est donc très reconnaissants vis-à-vis des distributeurs et très contents de voir que les films français sont achetés pour être distribués en République tchèque. »
On ne va pas citer tous les films en avant-première, mais est-ce qu’on pourrait en mentionner quelques-uns ?
« Je vais peut-être parler du dernier film de Jaco Van Dormael, une co-production franco-belge intitulée Le tout nouveau testament. C’est une comédie très réussie qui sortira en République tchèque le 24 décembre. Cette date a été choisir par le distributeur qui, je pense, a voulu faire une petite blague. C’est un film qui fait sourire et qui apporte une réflexion sur l’existence humaine. Je pense que ça vaut la peine de faire le déplacement ! »Il faut rappeler en effet que Benoît Poelvoorde y joue Dieu, Dieu qui vit à Bruxelles et qui doit régler un petit problème familial !
« C’est ça. Benoît Poelvoorde interprète le rôle de Dieu tel que l’on ne se l’imagine pas du tout. C’est assez surprenant. Mais laissons les spectateurs découvrir le film ! »
Benoît Poolvoorde est très présent dans la sélection de films du festival. On le retrouve dans trois longs-métrages. On voit que c’est un acteur qui tourne énormément puisque le festival est un peu le reflet de ce qui se tourne en France et dans les pays francophones, comme notamment la Belgique ...« En effet, à part Le tout nouveau testament, on aura l’occasion de le voir dans le nouveau film de Jean-Pierre Améris, Une famille à louer, mais également dans le film de Xavier Beauvois, La rançon de la gloire. On a fait tout pour inviter Benoît Poelvoorde, mais il se trouve qu’il ne se déplace pas beaucoup. On peut au moins apprécier son jeu dans les films. »
Cette année, vous avez une section qui s’appelle Elle(s). De quoi s’agit-il ?
« C’est une section qui ne sera pas répétée, mais nous essayons toujours de faire des rétrospectives dans le cadre du programme de films français plus anciens. On ne veut pas rester uniquement dans le champ des avant-premières. Cette année, il se trouve qu’on a trouvé documentaire intitulé Et Elle créa la Femme, dans fonds de l’Institut français à Paris. Ce film raconte l’évolution de la condition de la femme en France, après la guerre, accompagné par le commentaire et le point de vue de la fondatrice du magazine Elle, Hélène Lazareff. Comme ce documentaire montrait bien les influences mutuelles du monde du cinéma et des vedettes du cinéma des années 1960-1970, on s’est dit qu’on pourrait projeter des films de cette époque, avec Brigitte Bardot, Catherine Deneuve, Anna Karina, Isabelle Huppert… Ce sont souvent des films cultes comme par exemple Le mépris. Cette année, je pense que c’est assez réussi : on a pu lier la rétrospective à des questions qui sont toujours actuelles. En plus, on a réussi à travailler avec les Archives nationales du film à Prague qui nous a gracieusement prêté des affiches créées par des artistes tchécoslovaques des années 1960-1970 et qui ont accompagné la sortie des films à l’époque. Cette exposition va se dérouler à la Galerie 35 de l’Institut français et sera ouverte au public à partir du 20 novembre, avec un vernissage le 19. »