Festival international du documentaire de Jihlava: «On peut vraiment découvrir des jeunes talents»
La treizième édition du festival international du film documentaire se déroule jusqu’au 1er novembre dans la ville de Jihlava au centre de la République tchèque. En quelques années, ce festival est devenu une référence pour les professionnels du secteur. Claudia Bucher est l’une des responsables des programmes de la chaîne de télévision franco-allemande Arte.
« Je suis venue spécialement pour le forum, pour les « pitches » des films ce week-end et là je vais à la vidéothèque visionner des programmes qui pourraient correspondre à nos besoins. Je vais surtout visionner pendant deux jours... Si je vois des films qui nous intéressent alors on contacte les producteurs ou réalisateurs pour voir dans quelle mesure on peut les intégrer dans nos programmes. »
C’est la deuxième fois que vous venez à Jihlava. Est-ce que la première fois, l’année dernière, a été fructueuse ?
« Oui, on a trouvé quelques programmes qu’on va coproduire avec des réalisateurs des pays baltes qui vont être diffusés en 2011 dans le cadre d’un point fort sur la chute de l’URSS. »
Pouvez-vous nous décrire comment se déroule le forum, avec ces fameuses séances de « pitching », les présentations en quelques minutes par les réalisateurs ou les producteurs de leur projet ?
« Les réalisateurs et les producteurs préparent le pitching pendant quelques jours avec des coaches. Ils préparent le pitch pour un marché international. Pendant le pitch en lui-même, il y a un trailer - une bande-annonce - et une description qui porte sur le contenu et sur les questions de production. Les chargés de programme posent des questions, donnent des conseils.
Notre rôle n’est pas simplement d’acheter mais c’est aussi de donner des conseils d’orientation, pour les producteurs des pays de l’Est, sur comment ils peuvent produire des programmes pour un marché international. »Est-ce qu’il y a des caractéristiques particulières pour ces films des pays de l’Est aujourd’hui ?
« Ce que j’ai remarqué l’année dernière c’est qu’il y avait beaucoup de créativité, beaucoup d’expérimental, ce qui n’est pas toujours adapté à nos grilles de programme mais on peut vraiment découvrir des jeunes talents. Une autre caractéristique aussi est que les réalisateurs et les producteurs qui présentent ici sont extrêmement jeunes et extrêmement engagés, donc c’est très très frais. »Le festival de Jihlava sera le thème de l'émission "Culture sans frontiières" ce week-end.