Le régime biélorusse continue d'accuser Prague d'activités subversives
Nouvelles accusations portées contre Prague par le régime d'Alexander Loukachenko, via la télévision publique biélorusse, qui s'efforce de prouver une fois de plus que la diplomatie tchèque tente par tous les moyens de déstabiliser le pays.
Dimanche dernier, un reportage diffusé par la télévision d'Etat biélorusse montrait de jeunes gens en train de charger des prospectus dans un véhicule garé devant l'ambassade tchèque de Minsk. Quelques secondes après, ces mêmes jeunes gens étaient filmés juste après leur interpellation par la police.
Vladimir Ruml, chef de la mission tchèque dans la capitale biélorusse, a indiqué qu'il avait été affirmé dans le commentaire accompagnant ces images que son ambassade et le ministère tchèque des Affaires étrangères distribuaient du matériel de propagande, et violaient ainsi les lois internationales en intervenant dans les affaires intérieures du pays.
Selon le quotidien tchèque, Lidove noviny, ce « matériel de propagande » était en fait une résolution de l'ONU sur la situation des droits de l'homme en Biélorussie, résolution traduite en biélorusse par le ministère tchèque des Affaires étrangères et distribuée librement par l'ambassade.
Bien que Vladimir Ruml ait adressé une lettre de protestation aux autorités et à d'autres ambassades, le ministère tchèque n'envisage pas de donner suite à cette affaire, comme l'indique son porte-parole, Vit Kolar :
« Ce dernier épisode fait partie d'une longue série d'accusations portées chaque semaine depuis quelques mois. Si nous devions réagir à tous les mensonges diffusés par la télévision biélorusse, alors on passerait notre temps à écrire des notes diplomatiques. »Ces nouvelles accusations portées par Minsk interviennent alors que ce jeudi, à Prague, des représentants de l'opposition biélorusse se sont réunis au ministère tchèque des Affaires étrangères pour discuter des moyens de faire avancer la démocratie dans leur pays, au cours d'une conférence organisée par l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe.
« C'est dans cette salle qu'a été dissout le Pacte de Varsovie, a déclaré le chef de la diplomatie tchèque Cyril Svoboda lors de l'ouverture de la rencontre, c'est peut-être une bonne raison pour se réunir ici et faire quelque chose pour le peuple biélorusse. »