Vaclav Klaus reste eurosceptique

Le président Vaclav Klaus, photo: CTK
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En guise de bilan de l'année qui touche à sa fin, le président de la République Vaclav Klaus s'exprime, dans les pages de Lidove noviny, sur les événements-clé de 2005 et sur sa vision de l'Europe.

Le président Vaclav Klaus,  photo: CTK
L'un des événements-clé de cette année a été l'échec de la ratification du traité constitutionnel de l'UE. A la question de savoir s'il le considère comme la fin d'une étape ou le début d'une autre, Vaclav Klaus, dont on connaît l'euroscepticisme, se déclare heureux de l'échec d'un concept qui défendait la création d'un 'super Etat européen' : « Ses partisans ont compris qu'une nouvelle constitution européenne n'aurait pas de sens, qu'ils pourraientt essuyer une nouvelle défaite, » affirme le président. Il reste cependant convaincu que ce concept ne sera pas abandonné et que ses artisans continueront dans les coulisses avec ce qu'il appelle 'l'unification rampante'.

Dans le courant de l'année qui se termine, le thème de la constitution européenne a plusieurs fois opposé le président Vaclav Klaus et le chef du cabinet, Jiri Paroubek. Après sa critique de la constitution, en mai dernier, à Bruxelles, le cabinet a même envisagé de limiter les voyages du président à l'étranger, pour que ses déclarations ne soient pas en contradiction avec la politique étrangère de l'Etat. Or, Vaclav Klaus nie être en conflit avec Jiri Paroubek, en affirmant que le thème de l'Union européenne est utilisée comme un instrument de lutte contre lui et qu'un véritable débat à ce sujet fait défaut sur la scène politique tchèque. Selon Vaclav Klaus, le gouvernement refuse de mener un dialogue sur l'Union européenne, sachant que ses opinions sont indéfendables. Par ces propos, le président s'est retrouvé isolé au sein du Parti civique démocrate (ODS) qu'il a fondé et dont il est toujours Président d'honneur. Ce jeudi, au sommet de l'UE à Bruxelles, le chef de l'ODS, Mirek Topolanek, a exprimé son plein soutien à l'attitude du cabinet Jiri Paroubek vis-à-vis du budget communautaire, en soulignant que sa position présentée à ce sommet était très proche de celle de l'ODS.