Le 8e Festival du film français mise sur des valeurs sûres
Du 24 au 28 novembre, ce sera, dans la capitale tchèque et dans trois grandes villes du pays, le rendez-vous habituel avec le cinéma hexagonal. Le Festival du film français, dont l'organisateur principal est l'ambassade de France à Prague, fête sa 8ème année d'existence. Jeudi soir, en ouverture, il proposera 'Les poupées russes' de Cédric Klapisch, en présence de l'acteur principal du film, Romain Duris. L'équipe du film Doo wop de David Lanzmann, qui sera distribué en Tchéquie dès mars prochain, est également attendue à Prague et dans les régions.
« Le leitmotiv du Festival du film français cette année était de faire un festival du film français en République tchèque, d'insister vraiment sur cette notion-là. Donc les 24 films que nous présentons ont été choisis par les professionnels tchèques de cinéma, que ce soit des distributeurs, pour des avant-premières, ou bien que ce soit par exemple la sélection Choix de la critique, où sept journalistes tchèques ont choisi chacun un film qu'ils viendront présenter sur scène, avant la projection. Comme 82% du public du festival est tchèque, nous avons voulu vraiment que les films soient sélectionnés par des professionnels locaux du cinéma. »
Au total, une vingtaine de films sont programmés, à Prague, Ceske Budejovice, Hradec Kralove et Brno, mais on aurait bien du mal à trouver sur l'affiche, à part Les poupées russes et Doo wop, de vraies nouveautés. Dans le Choix de la critique, on retrouve Les Invasions barbares, Les Triplettes de Belleville, Les Choristes ou encore Un long dimanche des fiançailles. La sélection DVD propose, par exemple, Les Agents secrets, La vie promise ou L'amant. Vendredi soir, lors de la Nuit du cinéma, les cinéphiles pourront revoir No Man's Land, Vodka Lemon ou Intervention divine... Un des rares films de la sélection qui n'a pas été distribué en République tchèque est la très attendue Femme de Gilles de Frédéric Fonteyne que seul le public du festival de Karlovy Vary a pu voir, en été dernier. Philippe Boudoux :
« Il est évident que quand on diffuse les films qui sont déjà passés en République tchèque, comme s'est le cas de la plupart des films du Choix de la critique, il est évident que nous n'aurons pas là-dessus, des salles combles. Mais il est intéressant de ramener ces films, dont certains ont fait, sans doute, moins d'entrées qu'ils méritaient, et de leur offrir une seconde chance. »
Pourquoi avez-vous décidé de consacrer toute une sélection au duo Klapisch-Duris ?
« En fait, ce qui est intéressant, après le succès de l'Auberge espagnole, à l'occasion de la sortie de la suite, Les poupées russes, c'est de ressortir du fond des cartons cette collaboration entre un réalisateur, Cédric Klapisch, et un acteur, Romain Duris, et notamment à travers deux films, où chacun était en tout début de carrière : Chacun cherche son chat et Le péril jeune. Ces deux petits bijoux ne sont malheureusement jamais sortis en République tchèque. Il nous a donc semblé intéressant de voir comment ils sont arrivés à cette collaboration qui est maintenant quasi parfaite dans Les poupées russes. »
Enfin, une autre avant-première est programmée, cette année, au Festival du film français : A bout de souffle de Jean-Luc Godard que les ciné-clubs tchèques ont décidé de ressortir sur des copies neuves. Histoire de faire découvrir ce film culte notamment à la jeune génération.