Cyclisme : le Czech Tour, un mini Tour de Tchéquie avec Chris Froome en vedette
Chris Froome est la principale tête d’affiche du Czech Tour qui s’élance de Prostějov (Moravie) ce jeudi. La présence de l’ancien quadruple vainqueur du Tour de France doit permettre de davantage mettre en valeur la plus grande course sur route organisée en République tchèque, au programme de laquelle figurent quatre étapes.
Directeur du Czech Tour, lui même vainqueur de deux éditions en 2010 et 2013 et ancien équipier de Chris Froome sous le maillot Sky, notamment sur le Tour de France en 2015, Leopold König est bien évidemment ravi de la présence du coureur britannique, même s’il ne considère pas nécessairement celui-ci comme le favori de la course :
« Si Chris Froome veut gagner le Czech Tour, il faudra qu’il fasse le nécessaire pour cela. Mais il est difficile de savoir quel est son état de forme, ce sera donc très ouvert, d’autant plus que ce ne sera pas une course facile. Nous avons un très beau plateau au départ avec pas moins de treize équipes professionnelles. »
Parmi elles figurent notamment trois formations de l’UCI World Tour, le circuit d’élite du cyclisme sur route international masculin : Bora-hansgrohe, Intermarché-Circus-Wanty et Jumbo-Visma.
Pas retenu par son équipe Israel-Premier Tech en raison de performances jugées insuffisantes depuis le début de saison, Chris Froome n’a pas participé au dernier Tour de France. Une déception qu’il a reconnu avoir eu un peu de mal à encaisser lors de la conférence de presse à Olomouc mercredi.
Pour autant, à 38 ans, et même s’il n’a jamais retrouvé son niveau d’avant la grave chute dont il a été victime il y a quatre ans, celui qui a aussi remporté le Giro et la Vuelta à deux reprises durant sa carrière assure ne pas encore avoir perdu le goût de l’effort et l’envie de bien faire les choses. C’est donc très souriant qu’il s’est présenté à son arrivée en République tchèque, un pays où il n’a encore jamais roulé:
« J’étais déjà venu passer quelques jours à Prague l’hiver dernier et cela avait été une agréable découverte avec des gens très accueillants. Je m’étais dit que ce serait bien de revenir ici une fois pendant l’été, je suis donc très heureux de pouvoir participer à cette course. C’était une opportunité et c’est avec plaisir que j’ai accepté l’invitation. »
À l’exception de la 1ère étape de plaine de ce jeudi, qui devrait proposer une arrivée groupée à Uničov favorable à un sprint massif, c’est un parcours très accidenté qu’ont pensé les organisateurs. Un parcours qui mettra en valeur les magnifiques panoramas et les routes sinueuses des Jeseníky et des Beskides, deux massifs de moyennes montagnes situés dans le nord-est et l’est de la Moravie, aux confins de la Pologne et de la Slovaquie. Leopold König a souligné que sa volonté était bien de proposer la course la plus exigeante possible pour une épreuve, le Czech Tour, qui aspire à ses rapprocher de celles du World Tour et qui, pour certaines équipes, peut servir d’excellent terrain de préparation dans l’optique du Tour d’Espagne :
« La 2e étape dans les monts Beskides avec notamment deux fois la montée de Pustevny, où sera aussi jugée l’arrivée, et la 3e étape seront des étapes corsées pour les costauds. La 3e étape dans les Jeseníky peut même être considérée comme l’étape reine avec 3 500 mètres de dénivelé cumulé et de très belles ascensions. Même s’il ne faut pas sous-estimer la 4e étape avec un parcours sur lequel tout restera possible, on peut penser que le coureur qui sera en tête du classement général à l’arrivée de la 3e étape aura de grandes chances d’être couronné roi le lendemain. »
Un parcours long au total de 670 kilomètres et composé donc de quatre étapes toutes disputées en Moravie et en Silésie, qui pourrait bien évidemment convenir aux qualités de Chris Froome. À condition toutefois, encore une fois, que le Britannique dispose des ressources suffisantes pour se mêler à la lutte pour les premières places :
« Si je m’en tiens à ce que j’ai vu du parcours, ce sont quatre jours difficiles que nous allons passer sur le vélo. Il y aura deux étapes très dures vendredi et samedi. Normalement, c’est un profil de course qui me convient bien, mais j’ai eu des problèmes dans le bas du dos ces dernières semaines. Je me sens mieux depuis quelques jours et j’espère que cela va continuer, mais je ne sais pas si ce sera suffisant pour être à l’avant avec les meilleurs. Ce que je sais en revanche, c’est que nous sommes là pour nous battre pour la victoire finale. Et si ce n’est pas moi, j’espère que ce sera l’un de mes coéquipiers qui sera en mesure de gagner. »
Comme l’a prouvé le succès de L’Étape Czech Republic du Tour de France en juin dernier, le cyclisme ne cesse de gagner en popularité en République tchèque. Le 15e édition de ce Czech Tour, qui peut être considéré comme un mini Tour de Tchéquie bien qu’il n’emprunte cette année aucune route de Bohême, doit aussi servir à cela : jusqu’à son arrivée dimanche à Šternberk, dans la région d’Olomouc, faire quatre jours durant la promotion à la fois du vélo auprès du grand public et de la République tchèque à l’international.